Le président national du SCFP, Mark Hancock, a donné le coup d’envoi de la Réunion des comités à Vancouver par Zoom depuis Toronto, où il apporte son soutien aux 55 000 membres du SCFP du secteur de l’éducation en Ontario qui luttent contre les mesures antisyndicales du gouvernement Ford.
« La lutte de David contre Goliath menée par ces membres a commencé lorsque le gouvernement Ford a présenté le projet de loi de retour au travail le plus draconien que nous ayons jamais vu », a-t-il dit.
À la table de négociations, le Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario, qui représente 55 000 travailleuses et travailleurs de l’éducation, tente d’obtenir une entente juste comportant notamment une hausse de salaire. Fort de l’appui de 96,5 % de ses membres, le CSCSO a donné le week-end dernier un préavis de grève. Le conseil sera en position de grève légale vendredi.
Hier, le gouvernement Ford a déposé un projet de loi qui impose un nouveau contrat de quatre ans et qui suspend le droit de grève garanti par la Charte des droits et libertés. Le gouvernement veut forcer l’adoption du projet de loi par l’Assemblée législative de l’Ontario d’ici jeudi en fin de journée.
« Le gouvernement invoque la clause dérogatoire parce qu’il sait que cette loi enfreint la Charte des droits et libertés. Si cette pandémie et les ratées économiques qui l’ont accompagnée nous ont appris quelque chose, c’est que les travailleurs et les travailleuses du Canada et leurs familles ont, plus que jamais, besoin d’un mouvement syndical fort », a déclaré Mark Hancock.
« Doug Ford ne s’en prend pas seulement aux 55 000 travailleurs et travailleuses de l’éducation en Ontario. Il s’en prend aux 715 000 membres du SCFP dans l’ensemble du pays », a-t-il conclu.