Le taux de participation s’est élevé à plus de 90 %. Le personnel municipal de Melville, une ville située dans le sud de la Saskatchewan, a voté massivement en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu’au retrait complet des services. Le principal enjeu à la table de négociation est une augmentation de la rémunération, afin de s’attaquer au problème du taux de roulement élevé.  

En ce moment, la ville de Melville compte 32 employé(e)s permanents syndiqués. Depuis 2021, 32 membres du personnel permanent à temps plein ont quitté leur poste à la ville pour un autre emploi. En 2023 seulement, 18 départs ont été comptabilisés. En 2024, 9 démissions supplémentaires ont été enregistrées.  

« Pour un employeur qui propose un aussi large éventail de services, ce taux de roulement est insoutenable », a déclaré Dylan Breland, représentant du SCFP et résident de Melville. « D’autres employeurs de la région offrent 2 $ à 5 $ de plus par heure pour des aptitudes, compétences et habiletés équivalentes ou inférieures. » 

Au cours de la dernière période visée par la convention collective, les employés de la ville de Melville ont vu leurs salaires augmenter de 5 % sur quatre ans, une progression bien en deçà du taux d’inflation qui s’est élevé à 13,8 %. 

La plus récente convention collective entre la ville de Melville et le SCFP 456 a expiré le 31 décembre 2023. Les négociations entre l’employeur et le syndicat sont en cours depuis le mois de mars 2024. La ville a déclaré que les parties étaient dans une impasse le 23 décembre 2024. La première rencontre de médiation a pris fin rapidement, lorsque l’employeur a remis en question les gains réalisés avant le processus de médiation.

« On devrait se réunir pour parvenir à une entente qui fonctionne pour tout le monde, mais la ville a lancé le processus de médiation en proposant une offre moins avantageuse », a déclaré Kevin Schick, président du SCFP 456. « On espère parvenir à une entente à la table des négociations, mais nos membres ont envoyé un message fort : On mérite une entente équitable, et l’on est prêt à se battre pour en obtenir une. »

La section locale a planifié une nouvelle séance de négociation avec le médiateur et la ville le 26 février. Elle n’est pas encore en position de grève légale.