Le mercredi 10 mars, le SCFP 1115 et la Ville de Welland rencontreront un conciliateur nommé par le gouvernement provincial dans le but de négocier une nouvelle convention collective pour 78 travailleurs de première ligne. Le syndicat espère que cette démarche signalera le début de négociations sérieuses en vue de s’entendre.
« Jusqu’à présent, nous n’avons vu aucune réelle volonté de conclure de la part de la Ville », raconte Steve Leavitt, conseiller national du SCFP 1115. « Celle-ci réclame d’importants reculs, des choses qu’elle sait pertinemment que nous n’accepterons jamais, ou alors elle s’éloigne de la table au lieu de répondre à nos propositions. Elle joue au plus fin, mais les citoyens de Welland ont plutôt besoin qu’elle prenne le taureau par les cornes. L’intervention du conciliateur devrait reporter l’accent sur la conclusion d’une entente équitable. »
Le SCFP 1115 représente les cols blancs de la Ville de Welland, y compris les urbanistes, les inspecteurs en bâtiment, les agents chargés de l’application des règlements et du stationnement, et le personnel des services généraux, des loisirs et de la culture, des communications et du marketing, de l’ingénierie et des travaux publics. La dernière convention collective, une entente de quatre ans, a expiré le 31 décembre 2020.
Le syndicat estime que les négociations s’inscrivent dans un modèle de manque de respect que l’employeur affiche envers tous les travailleurs de première ligne, et pas seulement les membres du SCFP 1115, depuis le début de la pandémie de COVID-19. « Les travailleurs de première ligne ont traversé bien des épreuves, rappelle M. Leavitt. Au début de la pandémie, Welland a procédé à des mises à pied, alors que les autres municipalités conservaient leur personnel. Aujourd’hui, la Ville affirme être en bonne posture financière, mais son équipe de négociation réclame quand même de lourds reculs de la part de nos membres, sans se justifier. Nous sommes en pleine pandémie ! Les gens ont besoin d’emplois ! Les citoyens ont besoin de services ! Ce n’est pas la direction que la Ville devrait prendre. »
Le 17 février, 92 pour cent des membres du SCFP 1115 ont voté en faveur de la grève si nécessaire. Cependant, le syndicat affirme qu’il s’agit d’une mesure de précaution prise en réponse aux tactiques de négociation de l’employeur. L’objectif numéro un du SCFP 1115 est de maintenir le bon fonctionnement des services municipaux en concluant un règlement à la table des négociations.
« Je tiens à préciser une chose, ajoute Steve Leavitt : nos revendications, dans ces négociations, n’ont rien d’exorbitant. Pendant la pandémie, on devrait garder les gens au travail. Nous cherchons à obtenir un accord équitable qui assure le fonctionnement des services municipaux si vitaux à la population, et nous nous attendons à ce que l’employeur fasse preuve du même engagement envers les travailleurs de première ligne et les citoyens de Welland. »