Ce mercredi (18 avril) à midi, des travailleurs hospitaliers de Kingston et d’autres communautés du sud-est ontarien manifesteront aux côtés de leurs homologues du reste de la province.

Ces rassemblements représentent la deuxième étape d’une série d’actions croissantes qu’entreprennent, en avril, les 75 000 employés d’hôpitaux qui n’ont plus de contrat de travail. Il est rare que le personnel hospitalier manifeste « visiblement » pendant le renouvellement de leur convention collective.

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le SEIU Healthcare et Unifor ont forgé une alliance et mobilisé leurs troupes pour pousser les hôpitaux ontariens à témoigner du respect aux employés qu’ils représentent à la table des négociations.

Les travailleurs hospitaliers de Kingston, Belleville, Quinte et Napanee comptent parmi les employés d’une centaine d’hôpitaux ontariens qui tentent d’obtenir un accord équitable sans concession. Ils ont bon espoir de conclure une entente le weekend prochain. Pour le SCFP, cela marquera un premier retour à la table des négociations depuis la rupture des pourparlers en septembre 2017.

« Le personnel hospitalier est épuisé par la charge de travail », explique Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario du SCFP (CSHO-SCFP). « Ce sont les employés d’hôpitaux les plus productifs au pays. Pourtant, leurs employeurs ont entamé les négociations en réclamant de très graves concessions. De plus, les hôpitaux refusent d’accorder au personnel infirmier, de bureau et de soutien que nous représentons les augmentations de salaire qu’ils ont proposé d’eux-mêmes aux employés de laboratoire. »

« Et alors que le personnel vit beaucoup de violence au travail, poursuit-il, nous n’avons pas réussi à nous attaquer à ce problème à la table. Nous espérons que le soutien de nos membres nous aidera en ce sens dans les négociations prévues les 21 et 22 avril. »

Mercredi dernier, les membres du SCFP, du SEIU et d’Unifor œuvrant dans les hôpitaux ontariens ont participé à leur première action de solidarité au travail en portant un petit autocollant où on pouvait lire « ensemble pour le respect ».

« Nos membres nous disent que cela a attiré l’attention des patients et de leurs proches, ainsi que des autres employés de leur hôpital qui, pour la plupart, soutiennent nos efforts en vue d’obtenir un traitement respectueux et équitable », précise M. Hurley.

Depuis le 9 avril tournent, à la télé comme à la radio, des publicités qui mettent en relief l’engagement des travailleurs hospitaliers envers les patients et les raisons pour lesquelles on devrait mieux reconnaître leur apport à la qualité des soins.

Plus d’info sur la campagne trisyndicale « ensemble pour le respect » peut être trouvé sur Facebook.