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LE 18 FÉVRIER 2015

Les syndicats du secteur public demandent aux gouvernements du monde entier de reconnaître le droit de tous les travailleurs de faire la grève et de protéger ce droit.

L’Internationale des services publics, l’organisation internationale qui réunit plus de 650 syndicats du secteur public représentant plus de 20 millions de travailleurs dans 148 pays et territoires, a lancé cet appel lors de la journée mondiale d’action pour défendre le droit de grève organisée par la Conférence syndicale internationale (CSI).

Tenue sous le thème Ne touchez pas au droit de grève, cette journée d’action vise à répondre aux attaques des groupes d’employeurs au sein de l’Organisation internationale du travail (OIT) et de certains gouvernements qui cherchent à diluer le droit de grève, un droit des travailleurs pourtant reconnu à l’échelle mondiale.

L’OIT est l’organe de l’ONU responsable de l’emploi et des droits des travailleurs. Elle est la référence internationale en matière de droit du travail. Déjà en 1927, elle reconnaissait que, dans le cas des travailleurs, la liberté d’association comprenait le droit de faire la grève. Ce droit est reconnu dans la Convention n° 87 de l’OIT. Malheureusement, depuis deux ans, les groupes d’employeurs tentent d’éliminer le droit de grève en discréditant les travaux de l’OIT.

La reconnaissance du droit de grève par l’OIT a des effets concrets au Canada où la Cour suprême vient d’invalider une loi qui enfreint les droits des syndiqués du secteur public.

« Advenant la rupture de la négociation de bonne foi, la faculté de cesser collectivement le travail est une composante nécessaire du processus par lequel les salariés peuvent continuer de participer véritablement à la poursuite de leurs objectifs liés au travail », peut-on lire dans la décision du plus haut tribunal canadien dans la cause opposant la Fédération du travail de la Saskatchewan (FTS) et le gouvernement de cette province.

Cette décision fait référence explicitement à l’adhésion du Canada à la Convention n° 87 de l’OIT et à d’autres traités internationaux. « Les obligations internationales du Canada militent nettement en faveur de la reconnaissance d’un droit de grève », souligne le jugement.

La cause opposant la FTS et le gouvernement de la Saskatchewan prouve qu’il faut protéger et renforcer les accords internationaux en matière de travail et leurs clauses qui protègent le droit des travailleurs de faire la grève et d’exercer d’autres moyens de pression collectifs.

L’ISP demande à ses syndicats affiliés de faire pression auprès de leurs gouvernements nationaux pour que ceux-ci réaffirment leur adhésion à la Convention n° 87 de l’OIT et dénoncent les tentatives des groupes d’employeurs internationaux visant à saper les droits des travailleurs de la planète.