Le syndicat représentant la majorité des travailleuses et travailleurs des secteurs néo-écossais des « soins continus » (soit celui des soins de longue durée et celui des services communautaires) affirme que l’investissement de 1,7 million de dollars qu’a annoncé le gouvernement provincial n’est pas suffisant pour retenir ou recruter du personnel.
La présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse, Nan McFadgen, a déclaré : « L’investissement annoncé hier est un petit pas dans la bonne direction, mais il reste beaucoup à faire au premier ministre si celui-ci espère tenir sa promesse électorale de “faire en sorte que chaque établissement de soins de longue durée puise maintenir une dotation en personnel — IA, IAA et PSC — suffisante pour prodiguer au moins 4,1 heures de soins par résident par jour”. »
« Nous attendons toujours de savoir quand et comment le premier ministre compte respecter son engagement d’embaucher 1 400 PSC, de rétablir la subvention à la formation des PSC et d’ajouter 1 000 places à ce programme », ajoute-t-elle.
« Aucun de ces dollars n’ira directement aux travailleuses et travailleurs », prévient Louise Riley, présidente du comité de coordination du secteur des soins de longue durée et des services communautaires au SCFP. « Nos membres sont épuisés et attristés, comme on peut l’imaginer. Nous réclamons une augmentation du salaire des préposés aux soins continus (PSC) et des autres membres du personnel depuis de nombreuses années. Or, même après avoir travaillé jusqu’à épuisement pendant cette pandémie, ils n’ont toujours pas droit au respect et à la rémunération qu’ils méritent. »
« Aucun PSC ne gagne un salaire décent, poursuit-elle; c’est également vrai pour la plupart des membres du personnel de soutien dans ce secteur. Nos membres ont besoin d’un ajustement salarial tout de suite pour ne plus avoir à multiplier les emplois uniquement pour joindre les deux bouts. D’autres provinces ont augmenté les salaires et offert des primes substantielles cette année. Nous en avons besoin ici aussi. »
« Oui, l’embauche de recruteurs et de recruteuses est utile, admet Louise Riley. Tout comme l’offre d’argent pour la formation. Mais 360 000 dollars, ça ne va couvrir que les frais de scolarité d’une soixantaine de PSC. Nous voulons que le premier ministre et le ministre nous rencontrent et qu’ils écoutent nos recommandations. »
« Nous avons besoin que ce gouvernement reconnaisse que les soins de longue durée font partie intégrante du continuum des soins de santé », conclut Nan McFadgen.
Le SCFP est le plus grand syndicat du secteur néo-écossais des soins de longue durée. Il y compte plus de 4 000 membres répartis dans 49 foyers de soins et environ 500 membres dans les services communautaires.