Les travailleuses et travailleurs au salaire minimum de l’hôpital sont désemparé(e)s face au refus de l’employeur d’engager des négociations pour une augmentation salariale juste.

Salaire minimum. Aucun avantage. Pas de pension. C’est la réalité pour les 20 préposé(e)s de la cafétéria de l’hôpital Montford, à Ottawa, qui est censé faire partie des meilleurs employeurs de la région. Pendant les négociations en cours avec le SCFP 4721, l’employeur s’entête à vouloir maintenir le statu quo.

Mardi matin, le groupe de travailleuses et travailleurs exaspéré(e)s a organisé un rassemblement devant l’hôpital en compagnie d’autres membres de la section locale qui travaillent aussi à Montfort.

« Les préposé(e)s de cafétéria servent assidûment les patient(e)s, leurs familles et les personnes en visite avec compassion et bienveillance. Elles et ils méritent une juste rémunération », a déclaré Jennifer Carrière, présidente du SCFP 4721. « On veut simplement voir des améliorations raisonnables dans nos contrats qui permettraient à ces travailleuses et travailleurs de sortir de la pauvreté et de faire face à la hausse du coût de la vie dans une ville très dispendieuse. »

Bien que la cafétéria soit gérée par Santé Montfort, le syndicat a fait remarquer que l’organisation est étroitement liée à l’hôpital. Les deux entités ont le même PDG, Dominic Giroux, et comptent des membres en commun dans chacun de leurs conseils d’administration.

Jennifer Carrière a souligné l’écart considérable entre le salaire de subsistance à Ottawa (22,80 $) et l’offre salariale de l’employeur pour la plupart du personnel (18,40 $). Elle note que les travailleuses et travailleurs sont effectivement relégué(e)s à la pauvreté par une institution largement reconnue comme étant un hôpital de premier plan au Canada et un des meilleurs employeurs de la région.

« Je crois que, si l’hôpital se soucie vraiment de sa réputation, sa direction devrait s’assurer que l’ensemble du personnel qu’elle emploie reçoive une juste rémunération », a déclaré Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario du SCFP (CSHO-SCFP). « Comment cet établissement peut-il se vanter d’être l’un des meilleurs employeurs quand des préposé(e)s qui sont payé(e)s des salaires de misère, servent de la nourriture aux autres, puis se rendent dans des banques alimentaires après leur quart de travail pour se nourrir? Comment l’hôpital ose-t-il se dire préoccupé par la santé et le bien-être des gens alors que ses travailleuses et travailleurs souffrent des conséquences néfastes de la pauvreté en raison de leur situation d’emploi précaire? On n’acceptera pas ça. On demande à l’employeur de revenir à la table de négociations avec une offre salariale équitable. »