Les efforts du gouvernement Ford pour ralentir la propagation de la COVID-19 pourraient rendre la vie plus dangereuse en Ontario si celui-ci ne protège pas aussi les enfants, les familles et les travailleurs dans et autour des services de garde des écoles financées par les deniers publics, prévient le SCFP.
Le gouvernement a donné aux conseils scolaires le pouvoir discrétionnaire d’autoriser près de 3 000 garderies (privées, publiques et sans but lucratif) à continuer de fonctionner dans les écoles pendant la fermeture obligatoire de deux semaines suivant la relâche de mars. Les conseils peuvent également choisir de garder leurs écoles ouvertes pour les programmes de jour prolongé, les activités parascolaires et les rassemblements communautaires le soir.
« En choisissant d’annuler les cours au lieu de fermer complètement les écoles, le gouvernement Ford prend des demi-mesures. Et il n’a manifestement pas pensé aux personnes qui en souffriront », estime Laura Walton du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO) du SCFP, qui représente 55 000 travailleurs scolaires dans la province.
« Le gouvernement ne peut pas contrôler la propagation de la COVID-19 si la garde d’enfants et d’autres programmes se poursuivent dans nos écoles. Si les travailleurs à faible revenu et occasionnels se voient refuser le soutien du revenu et les congés de maladie, ils ne pourront pas rester à la maison pour prendre soin d’eux-mêmes et de leurs enfants. Si les conseils scolaires ne ferment pas complètement leurs écoles, les concierges, les gardiens et les préposés au ménage devront risquer leur propre santé pour les garder ouvertes. »
Mme Walton souligne qu’elle et son syndicat voient dans la décision du gouvernement d’annuler les cours pendant deux semaines un premier pas responsable, mais « pour contrôler la propagation de la COVID-19, il faut fermer complètement les écoles de toute la province et offrir un soutien adéquat aux familles et aux travailleurs touchés ».
« S’attaquer seulement à certains pans de la pandémie de COVID-19 comporte ses propres dangers, notamment celui de donner aux familles et aux communautés un sentiment de sécurité trompeur. Pour assurer la sécurité des personnes, le gouvernement doit fermer complètement les écoles. Il ne peut pas laisser à la discrétion des conseils le maintien en fonction des services de garde et des autres programmes, mettant ainsi en danger les enfants, les parents et les travailleurs. »