Le syndicat qui représente le personnel de soutien scolaire dans tous les centres régionaux d’éducation et le Conseil scolaire acadien provincial demande au premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Iain Rankin, d’écouter le personnel de soutien scolaire. Après tout, ce sont ces gens qui entretiennent les écoles et qui assurent la sécurité des élèves.
« Question sécurité, nous devrions recevoir la même considération que les élèves », estime Lisa deMolitor, présidente du Conseil des syndicats scolaires de la Nouvelle-Écosse. « Lorsqu’on ferme une école en raison d’un cas actif, on devrait, au minimum, inviter tout le personnel de l’école à travailler à domicile pendant toute la durée de l’absence des élèves. Cela diminuerait le risque d’exposition du personnel, en particulier là où il y a encore de la transmission communautaire. »
« Ce que le premier ministre et le Dr Strang ne semblent pas comprendre, c’est que lorsqu’on a fermé les écoles il y a deux semaines, nos membres ont entamé le processus de fermeture des installations et des équipements pour le reste de l’année », explique Mme deMolitor. « Leur réouverture soudaine a causé des difficultés à nos membres. »
« Par exemple, certains autobus avaient été mis hors service pour l’entretien et les réparations d’été. On avait accordé des vacances qu’il a fallu annuler, et le personnel remplaçant n’avait aucune garantie d’heures. Dans certaines écoles, on avait enlevé des toilettes, démonté la cafétéria ou arraché des planchers pour faire des travaux. »
« Une bonne partie du personnel remplaçant, ne s’attendant pas à d’autres quarts de travail cette année scolaire, est parti à la recherche d’un autre emploi. Les conseils scolaires ont eu de la difficulté à trouver du personnel disponible pour rentrer d’urgence. »
« S’il y avait eu plus de consultations à propos de la réouverture, ou du moins plus de préavis, nous ne courrions pas depuis une semaine à tout remettre en place. Nous sommes consternés que le gouvernement n’ait pas tenu compte de l’impact de sa décision sur nos membres. »
« Depuis la réouverture des écoles, il a fallu tout remettre en état de marche. Or, une grande partie n’a été remise qu’au strict minimum. Les installations ne sont pas toutes accessibles. Par exemple, les toilettes ne sont pas toutes fonctionnelles. »
« Nos membres ont fait de leur mieux dans les circonstances », souligne la présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse, Nan McFadgen. « On ne nous communique pas le nombre de cas actifs. Nous ne sommes avertis que du premier cas, rarement des cas connexes ultérieurs. »