Le SCFP demande au premier ministre Trudeau de cesser de tergiverser et d’agir dès maintenant pour que les municipalités canadiennes reçoivent l’aide d’urgence dont elles ont bien besoin. Les municipalités manquent cruellement de fonds, ce qui a déjà entraîné des mises à pied massives et pourraient mener à des arrêts de services.
Lundi, le président national du SCFP, Mark Hancock, a écrit au premier ministre pour réclamer une aide immédiate aux municipalités canadiennes. Le plus grand syndicat du Canada ajoute ainsi sa voix aux nombreux autres acteurs au pays qui font pression en ce sens.
« Les municipalités ont peu d’outils fiscaux pour faire face à la crise financière dans laquelle elles se trouvent dans l’immédiat. Elles ont besoin que le gouvernement fédéral prenne le relais. Nos membres aussi », a déclaré Mark Hancock.
Le SCFP représente plus de 150 000 travailleurs municipaux à travers le pays, qui fournissent des services essentiels à la population. Déjà, environ 50 000 de ces travailleurs ont été licenciés.
À cause de la pandémie, les revenus que tirent les municipalités des transports en commun, des impôts fonciers et d’autres sources traditionnelles sont en chute libre. Elles font face à des déficits de financement sans précédent qui risquent de les amener à fermer des services aussi élémentaires que le transport collectif.
« Les services municipaux doivent être offerts, qu’il s’agisse de la distribution de l’eau potable, du traitement des eaux usées, de la collecte des ordures, des transports en commun, des routes ou des services d’urgence. Retirer ces services multiplierait les effets négatifs de la crise de santé publique et coûterait sûrement des vies », a écrit Mark Hancock dans sa lettre.
Il demande au gouvernement fédéral de débloquer 10 milliards de dollars pour aider les municipalités à maintenir leurs activités à court terme, comme l’a demandé la Fédération canadienne des municipalités. Il réclame aussi un élargissement de l’admissibilité à la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC), qui exclut actuellement les employeurs du secteur public. « Cette aide fédérale éliminerait une partie de la pression que subissent les employeurs municipaux et assurerait la dotation en personnel de nos services municipaux essentiels », a ajouté Mark Hancock.