La directrice du service de l’égalité du SCFP national, Elizabeth Dandy, était également présente.
Le travail décent, tel que défini par l’Organisation internationale du travail, a été largement appuyé par les déléguées, notamment par les représentantes du milieu syndical. « La migration temporaire étant enchâssée dans ces accords commerciaux, on constate l’émergence d’une “migration circulaire”, où on s’attend à ce que les citoyens émigrent temporairement pour combler les besoins en main-d’œuvre d’une autre nation, avant de revenir chez eux armés de nouvelles compétences. De plus, les pays qui comptent sur ces travailleurs migrants adoptent des politiques d’immigration hostiles qui privent les migrants de la plupart de leurs droits et protections », a poursuivi Mme Burns.
Des femmes, dont plusieurs migrantes, ont pris la parole lors de la session pour raconter la douleur, les épreuves, la violence, la solitude et la peur qu’elles vivent. Elles ont parlé des années pendant lesquelles elles ont été séparées de leur conjoint, de leurs enfants et de leurs proches. Des transgenres ont parlé de l’emprisonnement, de la torture, voire de la mort, qui les guettent à leur arrivée dans le pays d’accueil.
Plusieurs femmes sont d’avis que la seule manière de stopper l’exploitation des travailleurs migrants consiste à former des alliances avec les syndicats. Pour défendre les droits des travailleurs migrants et domestiques, elles ont donc mis sur pied de puissantes organisations, comme le National Network for Immigrant Rights et Migrant Rights International.
« Pour lutter contre l’exploitation des migrants en cours au pays, le Canada doit ratifier la convention n° 189 sur les travailleurs domestiques et les autres conventions connexes », a conclu Mme Burns.