Le premier ministre Scott Moe a annoncé de nouvelles mesures sanitaires pour endiguer la vague de cas de COVID-19 qui met en danger la population de la Saskatchewan et qui menace l’intégrité de notre système de santé. Malheureusement, le premier ministre ne prend toujours pas la quatrième vague assez au sérieux. Les travailleuses et travailleurs de l’éducation accueillent favorablement ces mesures, mais ils souhaitent faire comprendre au provincial que ce n’est pas assez.
« On constate déjà des éclosions partout dans le système scolaire de la province », raconte Rob Westfield, travailleur de soutien scolaire et président du Comité d’orientation des travailleuses et travailleurs de l’éducation du SCFP-Saskatchewan. « Nos têtes dirigeantes provinciales n’ont pas réussi à protéger les enfants et les personnes qui travaillent avec eux au quotidien. »
Bien que le premier ministre ait finalement reconnu la nécessité de mesures comme le port du masque à l’intérieur pour prévenir des décès, ce sont encore les divisions scolaires qui doivent décider de leur approche à l’égard de la pandémie. Elles ne seront pas en mesure d’en faire assez sans le soutien de l’État. Dans certaines divisions qui imposent le port du masque, comme celle de Saskatoon, on signale déjà des dizaines de cas, alors que la rentrée remonte à quelques semaines à peine. Il faut aller plus loin, c’est évident. Cette inaction est d’autant plus flagrante que les enfants de moins de douze ans n’ont pas encore droit au vaccin.
« Même si la totalité des personnes admissibles au vaccin en Saskatchewan étaient entièrement vaccinées demain, plus de 200 000 enfants seraient toujours vulnérables à la COVID, ajoute Rob Westfield. Quand Scott Moe qualifie la quatrième vague de “pandémie de non-vaccinés”, il parle de nos enfants. »
Il faut donc en faire plus pour les élèves et le personnel scolaire. Et chaque jour d’attente met la vie de ces personnes en danger. Le gouvernement doit mettre en place un seul ensemble de règlements que chaque division scolaire devra suivre. Ces règlements doivent inclure le nettoyage obligatoire au même niveau que l’année scolaire 2020-21, les bulles-classes pour les élèves et tout le personnel (pas seulement le personnel enseignant) et un plan précis pour le traitement des cas positifs. Et les divisions scolaires doivent recevoir de l’argent pour soutenir l’application de ces règlements.
« Le premier ministre Moe doit cesser de craindre les effets de ses décisions sur ses homologues fédéraux le 20 septembre, estime M. Westfield, et il doit cesser d’éviter de perturber sa base électorale. Il devrait plutôt se soucier de la santé et de la sécurité de nos enfants. Hélas, ce n’est pas au sommet de ses préoccupations en ce moment. »