Réunis en assemblée générale samedi, les membres du SCFP 1983 ont voté à 99 % en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Le SCFP 1983 regroupe les chauffeurs d’autobus, opérateurs de métro, les agents de station et les chauffeurs du transport adapté de la Société de transport de Montréal (STM).
L’obtention de ce mandat de grève s’inscrit dans un contexte de négociations qui perdurent depuis plusieurs mois. Bien que les discussions se poursuivent entre les parties, l’administration de la STM maintient des demandes de reculs significatifs à l’endroit du personnel syndiqué, notamment en matière d’horaires de travail, de conciliation travail-vie personnelle et de sécurité d’emploi. Elle refuse également d’accorder des augmentations salariales à la hauteur du contexte économique, tout en poursuivant la privatisation du service de transport adapté public.
« C’est une décision qu’on ne prend pas à la légère, mais nos membres ont parlé d’une seule voix. Ils exigent d’être traités avec respect, de pouvoir exercer leur métier dans des conditions humaines et de recevoir une rémunération qui reflète leur rôle essentiel dans la vie quotidienne des Montréalais et des Montréalaises », a déclaré Frédéric Therrien, président du SCFP, section locale 1983.
Rappelons que la convention collective des quelque 4500 membres est échue depuis le 5 janvier 2025. Après plusieurs mois de rencontres, les membres dénoncent l’absence de gestes concrets de la STM afin d’obtenir un règlement à la satisfaction de ses employés.
« Proposer des augmentations dérisoires étalées sur plusieurs années, alors que le coût de la vie a explosé depuis la pandémie, c’est nier la réalité quotidienne des travailleurs et des travailleuses », a conclu Dany Levasseur, agent d’affaires du syndicat.