L’équipe de négociation du SCFP 1750-OCEU, qui a passé une soirée entière à préparer des propositions, a reçu une mauvaise nouvelle ce matin : les dirigeant(e)s de la CSPAAT ont de nouveau refusé de prendre part aux négociations. Le syndicat – qui représente des intervenant(e)s, du personnel infirmier, des spécialistes du retour au travail et des gestionnaires aux réclamations à la CSPAAT – est visé par un lock-out depuis mercredi dernier.

Le syndicat a manifesté la volonté de revenir à la table de négociation samedi dernier, mais l’employeur a répondu, dans une lettre reçue hier soir, qu’il serait disposé à aborder certaines propositions à partir de jeudi seulement.

« La CSPAAT prétend se soucier du bien-être de ses employé(e)s et des travailleuses et travailleurs accidentés que nous représentons, mais sa conduite prouve exactement le contraire », s’offusque Harry Goslin, président du SCFP 1750-OCEU. « Si elle le voulait, elle ferait des négociations sa priorité. »

L’équipe de négociation du syndicat avait envoyé des contre-propositions mardi soir avant de se présenter à la table de négociation. Malheureusement, la CSPAAT n’a pas honoré sa présence au rendez-vous d’aujourd’hui prévu par le médiateur. Cette nouvelle a incité l’équipe de négociation à se joindre aux grévistes qui manifestaient devant l’édifice du 200, rue Front, à Toronto. « On sera prêts à revenir à la table de négociation dès que l’employeur daignera nous prendre au sérieux », explique Dave Peddle, trésorier du SCFP 1750-OCEU. « La plus belle chose qui pourrait arriver à nos membres, ce serait qu’on en arrive à une entente. »

Le syndicat espère que le médiateur Brian O’Byrne parviendra à convaincre toutes les parties de se réunir à la table de négociation jeudi. « Nos membres restent unis malgré les tentatives de division et d’intimidation », affirme Nicole Francis, déléguée syndicale en chef. « On s’attend à ce que notre employeur négocie plus sérieusement cette fois, et à ce qu’il soit prêt à travailler avec nous pour le bien de nos membres. »

La CSPAAT a publié, plus tôt aujourd’hui, un communiqué de presse qui induit encore en erreur. Selon elle, nous ne faisons pas de concessions. La vérité, c’est que la CSPAAT prévoit d’importantes coupes dans l’entente actuellement sur la table. Nous tenons à le préciser.

Les négociations se poursuivront en théorie au Centre des congrès Sheraton de Toronto jeudi matin. Le syndicat continue d’espérer la venue de la CSPAAT.