Workers sitting on chairs in an auditorium while a person speaks at a podiumPour tenter d’éviter une grève ou un lockout imminent, les employées et employés municipaux de Whitby intensifient leurs efforts pour mettre en garde contre des concessions nuisibles, affirme le SCFP 53.

« L’employeur ne nous explique pas clairement pourquoi il a besoin, entre autres choses, d’un contrôle total pour obliger les membres à effectuer un nombre indéterminé d’affectations temporaires et du pouvoir d’éliminer les horaires de travail actuels, ce qui va bousiller notre qualité de vie », raconte Rob Radford, président du SCFP 53, dont l’unité 2 représente quelque 300 membres confrontés à une possibilité de grève ou de lockout. « Et voilà que nous nous dirigeons vers une grève évitable, à condition que l’employeur et la Ville admettent que ces concessions ne sont pas nécessaires. »

Aujourd’hui, le ministère du Travail a accordé à l’employeur sa demande de sauter la conciliation. Le temps presse, donc, puisque cette décision fixe la date de légalité de la grève au 13 octobre. Dernièrement, les négociations achoppent sur les concessions réclamées par l’employeur. M. Radford affirme que ce dernier veut imposer à ses membres un nombre indéterminé d’affectations temporaires et souhaite plus de flexibilité au niveau des horaires de travail, notamment de plus longues plages de disponibilités, possiblement pour compresser la semaine de travail ou recourir à des quarts fractionnés ou rotatifs. Selon le syndicat, cela aurait un impact dramatique sur la qualité de vie des familles.

« On manque de temps, mais on augmente la pression, ajoute-t-il. Matt Gaskell, le directeur municipal de Whitby, nous a dit que le mandat d’exiger ces concessions venait du conseil municipal et de la mairesse. Il faut leur faire comprendre que c’est une mauvaise idée et que nous méritons mieux. C’est pourquoi nous allons nous faire entendre aux séances du conseil, appeler les élu(e)s et leur envoyer des courriels, faire connaître à la population de Whitby les services que nous fournissons et lui faire comprendre que nous méritons mieux qu’un poste précaire et un horaire de travail instable. »