Le SCFP-Nouvelle-Écosse exhorte le gouvernement provincial à publier les détails du cadre de rémunération des éducatrices et éducateurs de la petite enfance (EPE) qui devait entrer en vigueur cet automne.
« Les EPE sont plus que frustré(e)s par le manque de clarté et de transparence entourant l’entente bilatérale qui a été signée il y a plus de dix-sept mois », a déclaré la présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse, Nan McFadgen. « C’est totalement irrespectueux envers ces gens qui donnent tout ce qu’ils ont aux enfants et aux familles dont ils ont la charge. »
Les éducatrices et éducateurs d’Halifax et de toute la province planifient une journée d’action le 8 septembre pour rappeler au gouvernement qu’ils ne peuvent plus attendre.
« Ces gens, des femmes pour la plupart, ont besoin de savoir s’ils pourront se permettre de rester dans la profession qu’ils ont choisie, ajoute Mme McFadgen. Le salaire médian de dix-sept dollars l’heure n’est pas suffisant pour couvrir le loyer, l’épicerie et les factures. Travailler sans prestations de maladie, ce n’est pas viable. Travailler sans régime de retraite, c’est travailler sans avenir. »
Une étude réalisée en 2019 par le Centre canadien de politiques alternatives a révélé que 82 pour cent des garderies agréées interrogées ont du mal à recruter et à retenir du personnel qualifié, et que les EPE se sentent « non apprécié(e)s et sous-payé(e)s ».
« On ne peut pas continuer à placer le fardeau des services éducatifs à l’enfance sur les épaules de personnes sous-rémunérées au point de ne pas avoir les moyens d’utiliser le système pour lequel elles travaillent, résume Nan McFadgen. Or, sans les EPE, il n’y aurait pas de places en garderie. »
Le SCFP représente le personnel de sept garderies sans but lucratif à Halifax et Bridgewater.