Les défenseurs des services de garde d’enfants de l’Ontario célèbrent l’engagement du budget fédéral d’aujourd’hui à l’égard de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants. De plus, ils envoient un message ferme au premier ministre Ford pour que celui-ci accepte l’ascendant du gouvernement fédéral en matière de garde d’enfants et collabore avec la ministre des Finances Chrystia Freeland pour bâtir un véritable système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants.
« L’engagement en matière de garde d’enfants dans le budget fédéral est une bouée de sauvetage pour les familles, les éducateurs et le secteur de la garde d’enfants de l’Ontario; le gouvernement Ford se doit de coopérer », estime Carolyn Ferns, coordonnatrice des politiques de la Coalition ontarienne pour de meilleurs services éducatifs à l’enfance (OCBCC). « Il est maintenant temps pour tous les paliers de gouvernement de travailler ensemble, sans distinction de parti, pour soutenir le secteur des garderies et bâtir un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants qui soit abordable, accessible et sans but lucratif. »
Pendant la pandémie de COVID-19, 58 garderies ont fermé définitivement. Les inscriptions ont chuté et la main-d’œuvre, épuisée et stressée, n’est toujours pas priorisée pour la vaccination, malgré le nombre croissant d’éclosions, rapporte le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
« Les travailleurs en garderie, qui sont à plus de 95 pour cent des femmes, ont longtemps enduré un bas salaire, des groupes toujours plus gros, une dotation en personnel inadéquate et un accès limité aux congés de maladie payés », raconte Carrie Lynn Poole-Cotnam, présidente du secteur des services sociaux du SCFP-Ontario. « Le nouveau financement pour le secteur des services de garde doit répondre aux besoins actuels en personnel, garantir un salaire minimum de 25 $ l’heure et résoudre, du moins en partie, les problèmes de recrutement et de rétention qui plombent ce secteur depuis des décennies. »
Le SCFP et l’OCBCC font campagne depuis longtemps pour un système de garde d’enfants financé par l’État qui offre des tarifs abordables, un salaire décent et suffisamment de places pour toutes les familles qui en ont besoin. L’OCBCC a recueilli plus de 10 000 signatures sur une pétition appelant le premier ministre Ford à respecter et à protéger l’éducation et la garde de la petite enfance.
« L’engagement budgétaire fédéral pris aujourd’hui par la ministre des Finances Chrystia Freeland marque un tournant historique qui permettra de bâtir un système que les militants de la garde d’enfants réclament depuis longtemps », s’enthousiasme Carolyn Ferns. « Il a fallu une pandémie pour que tout le monde comprenne toute l’importance de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants pour notre économie. Nous devons tous retrousser nos manches pour reconstruire le secteur ontarien des garderies et faire une différence concrète pour les familles, les éducatrices et toute une génération de jeunes enfants qui méritent de se tourner vers un avenir meilleur. »