Premier KenneyDéclaration de Rory Gill, président du SCFP-Alberta sur le budget provincial :

Lors de la campagne électorale provinciale, au printemps, Jason Kenney a promis de « maintenir ou d’augmenter » les services publics. Il a trahi cette promesse dans le budget d’aujourd’hui.

Jason Kenney n’a pas gelé les dépenses en santé et en éducation, mais il appliquera des compressions budgétaires. Les compressions viendront, car les coûts augmentent, et les services sont réduits en conséquence. Les honoraires des médecins et les coûts d’autres contrats devront être payés, ce qui signifie que l’argent sera prélevé dans les services de première ligne. Les périodes d’attente vont s’allonger, la qualité des soins de santé va diminuer, et il y aura moins d’infirmières pour plus de patients.

Dans ce budget, Jason Kenney réduit le nombre des infirmières, les médecins en milieu rural, les services pharmaceutiques et les services d’ambulance. Ce sont de vraies compressions qui nuiront à tous les Albertains. 

C’est le même scénario en éducation. Alors que la population augmente, les districts scolaires seront réduits. Le nombre des enfants augmentera dans chaque classe, mais on embauchera moins d’enseignants, moins d’employés de soutien, moins de concierges et moins d’aides-enseignants pour faire fonctionner le système. 

Le budget de Jason Kenney élimine des postes d’aides-enseignants, réduit le financement alloué à la réduction de la taille des classes et réduit le financement pour maintenir les frais de scolarité à un faible niveau.

Dans quel univers peut-on appeler cela le « maintien des services en santé et en éducation »?

D’autres services se dégraderont encore davantage. Une réduction de 10 % dans le financement de l’enseignement postsecondaire est l’exact opposé de l’approche que devrait adopter l’Alberta. Nous devons former des gens pour les emplois de haute technologie de l’avenir, et non pas augmenter les frais de scolarité et tout en baissant les normes dans nos collèges et universités. Les frais de scolarité seront augmentés d’environ 23 %, et les familles ne recevront plus de crédits d’impôt pour les aider.

Les subventions municipales sont réduites. Cela signifie qu’il y aura moins de financement pour les routes, la construction et les nouveaux projets. Si les villes décident de payer ces coûts provinciaux elles-mêmes, elles devront les tirer du financement de l’exploitation, c’est-à-dire des centres de loisirs, des bibliothèques et d’autres établissements publics qui réduiront leurs heures d’ouverture. La collecte des ordures et la réparation des routes seront encore moins fréquentes, et les périodes d’attente pour avoir accès aux services municipaux vont s’allonger.

Et l’impôt sur le revenu des citoyens augmentera, car le gouvernement annulera les exemptions fiscales. Étonnamment, le gouvernement prétend toujours qu’il n’augmentera les impôts.

Tout cela aurait pu être évité. Le gouvernement Kenney a agi rapidement pour accorder une réduction d’impôt de 4,5 milliards de dollars à des entreprises déjà rentables. Il a déclaré que cela créerait des emplois, mais des entreprises comme Husky ont simplement empoché l’aubaine tout en licenciant des centaines d’employés à Calgary.

Les compressions de Kenney permettent d’économiser 1,3 milliard de dollars. Mais les réductions d’impôt aux entreprises coûtent 4,5 milliards de dollars. Ce sont les choix de Jason Kenney.

Les bénéficiaires des prestations aux personnes gravement handicapées (Assured Income for the Severely Handicapped - AISH), qui ne peuvent pas travailler en raison de leur invalidité, perdent leur indexation. Kenney affirme que ce n’est pas grave. Au contraire, c’est grave. C’est une grosse affaire.

Nous devons nous battre. Mais nous ne pouvons pas le faire seuls. Les membres du SCFP doivent prendre la parole. Surveillez cette page pour d’autres mises à jour, partagez cette vidéo, participez aux réunions syndicales, signez des pétitions et allez aux rassemblements. Tout cela peut nous aider. Nous sommes tous concernés, et nous devons reprendre notre province.