La colère gronde depuis quelque temps parmi les 600 brigadiers et brigadières de la Ville de Montréal. Leurs conditions de travail sont de loin inférieures à ce qu’offrent la majorité des grandes villes du Québec. Cette situation a pour conséquence de créer un grave problème de recrutement et de rétention du personnel.
Cette rareté de la main-d’œuvre a engendré le recours à des policiers et policières, lesquel(le)s sont payé(e)s plus de deux fois leur salaire, pour assurer la sécurité des enfants aux intersections les jours de classe.
Mais ce qui irrite plus que tout ces travailleurs et travailleuses concerne la demande récente de la Ville de permettre aux agent(e)s de stationnement, rémunéré(e)s à plus de 150 % du salaire des brigadier(e)s, d’effectuer leur travail pendant la tenue de la COP15.
Le syndicat déplore cette vision à court terme qui peut finir par coûter très cher aux contribuables. Selon celui-ci, la Ville n’a implanté aucune mesure au cours des derniers mois afin de contrer cette pénurie de personnel.
« Nos brigadières et brigadiers font un travail crucial pour la sécurité des enfants. Comme le salaire et les conditions de travail ne sont pas à la hauteur, ces personnes choisissent de se recycler dans un autre emploi, ce qui cause les problèmes que nous vivons actuellement. La Ville préfère recourir à ses autres groupes d’employé(e)s plutôt que de s’attaquer à ce problème. Cela n’a pas de sens », a déclaré Marie-Claude Lessard, conseillère syndicale du SCFP.
Le syndicat réclame depuis fort longtemps déjà des mesures visant à amoindrir l’effet de l’inflation sur ces salarié(e)s qui travaillent environ vingt heures par semaine. Au cours des prochains mois, celui-ci va lancer une campagne publique afin d’interpeller la Ville sur le sort de son personnel brigadier.