Le Syndicat canadien de la fonction publique de l’Ontario (SCFP-Ontario) et l’Association of Municipalities of Ontario (AMO) ont uni leurs forces dans une toute première lettre commune, adressée au premier ministre et au ministre des Affaires municipales, pour solliciter une aide financière d’urgence pour les municipalités en difficulté.
Fred Hahn, le président du SCFP-Ontario, qui représente 80 000 employés municipaux, et Jamie McGarvey, le président de l’AMO, qui représente la plupart des 440 conseils municipaux de la province, y détaillent la situation dramatique des administrations municipales.
« Aujourd’hui, les municipalités ontariennes ont du mal à répondre à la crise de la COVID-19, à aider les citoyens à traverser chaque nouvelle journée et à jouer leur rôle indispensable dans la reconstruction de notre économie malmenée », peut-on lire dans cette lettre. « L’AMO et le SCFP veulent tous deux aider les municipalités à trouver des solutions qui protègent la prestation des services publics sans licencier des travailleurs. Il n’y a tout simplement pas de véritable solution à cette crise financière, dans l’immédiat et à plus long terme, sans intervention matérielle des autres ordres de gouvernement. »
Voici les propositions formulées par le SCFP et l’AMO dans leur lettre commune :
- La conclusion d’un accord de partage des coûts pour les services municipaux obligatoires tels que la santé publique, les services d’ambulance terrestre et les transports en commun.
- Une augmentation du financement des 47 gestionnaires de services municipaux qui fournissent des services locaux essentiels et qui sont en relation avec les organismes communautaires.
- La latitude, pour les municipalités ontariennes, de disposer de toute la gamme des outils fiscaux prévus dans la Loi sur la cité de Toronto, à utiliser après délibération et approbation du conseil.
« Nous vivons une période sans précédent avec la COVID-19, souligne Fred Hahn. On le voit, entre autres, au fait que l’AMO et le SCFP, des organisations qui représentent respectivement les employeurs et les travailleurs, ont rédigé un appel commun pour que le gouvernement provincial protège les services et les emplois par un soutien financier accru aux personnes en difficulté. Nos villes et villages — nos communautés — ont besoin d’un soutien accru, tout de suite et à l’avenir, pour assurer une véritable reprise après la pandémie. »
Hahn et McGarvey soulignent tous deux que la solution aux défis financiers qu’impose la crise ne passe pas par la possibilité pour les municipalités de contracter une dette d’exploitation.
« Le SCFP et l’AMO appuient la récente initiative de la Fédération canadienne des municipalités (FCM) demandant à Ottawa une aide financière immédiate, y compris pour les transports en commun », a déclaré Ann Jenkins, présidente du Comité de coordination des employés municipaux du SCFP-Ontario.
« Je suis fière de nos membres qui font de leur mieux en ces temps difficiles, ajoute-t-elle. Ils ont compris que le rétablissement des communautés ne sera possible qu’en soutenant adéquatement les municipalités et les services publics qu’elles fournissent. Les gouvernements fédéral et provincial doivent tous deux intensifier leurs efforts sans tarder. »
Les présidents du SCFP et de l’AMO ont tous deux déclaré qu’ils attendaient avec impatience l’occasion de discuter de leurs propositions avec le gouvernement en personne.