Lors de la séance plénière de clôture de la première réunion nationale du SCFP tenue en personne depuis le début de la pandémie, le président national du SCFP, Mark Hancock, a déclaré aux personnes déléguées que le syndicat est plus fort et plus grand que jamais. Malgré les attaques incessantes des gouvernements et des employeurs contre les services publics, et malgré les défis de syndicalisation et les licenciements causés par la pandémie, le SCFP a en effet poursuivi sa croissance. Déjà le plus grand syndicat du Canada, le SCFP compte maintenant 715 000 membres. « Mais il ne s’agit pas seulement de la force du nombre. Nous nous renforçons aussi en organisant, en impliquant et en mobilisant nos membres pour les luttes à venir », a souligné Mark Hancock.
Il a remercié les membres présents pour l’énergie et l’enthousiasme insufflés à la Conférence du conseil national des secteurs : « Nous avons entendu parler de stratégies pour rapatrier des tâches à l’interne et contrer la privatisation avant qu’elle se matérialise. Nous avons appris comment nos membres combattent l’inflation à la table de négociations et réalisent des gains importants en pleine crise du coût de la vie. Et nous avons pris connaissance des moyens utilisés par les membres du SCFP de tous les secteurs pour combattre l’austérité dans la foulée de la pandémie », a-t-il indiqué
Mark Hancock a aussi parlé de la nouvelle menace qui est apparue sur la scène politique : Pierre Poilievre qui a été élu chef du Parti conservateur du Canada. Selon le président national du SCFP, Pierre Poilievre, comme d’autres conservateurs avant lui, attaquera les syndicats et tentera de faire reculer les droits des travailleuses et des travailleurs. « Il est là pour privatiser la santé, affamer nos services publics et diminuer encore plus les impôts des entreprises et des ultrariches. », a-t-il prévenu.
Et ce n’est pas mieux au niveau provincial. « Presque partout, des premiers ministres prétendent que les coffres sont vides, alors même qu’ils engrangent des revenus records. Ces mêmes politiciens et politiciennes qui ont qualifié nos membres de héros pendant la pandémie disent maintenant qu’ils méritent une réduction de salaire et un salaire de misère pour les services rendus à la société. » La Colombie-Britannique fait figure d’exception. Sous le gouvernement néo-démocrate, les travailleuses et les travailleurs de la santé et de l’éducation de la province ont en effet récemment négocié des augmentations de salaire variant entre 5,5 et 6,75 pour cent pour 2023. Mark Hancock y voit une cible de référence pour les combats à venir, notamment pour la lutte que mènent les 55 000 membres du SCFP dans le secteur ontarien de l’éducation pour obtenir une entente juste.
« Individuellement, on peut accomplir très peu de choses. Mais nous savons que lorsque nous nous tenons debout, lorsque nous combattons ensemble, pour nous-mêmes ou pour la communauté, rien ne peut nous arrêter », a lancé Mark Hancock.