Les membres du SCFP lors d'une réunion en train de brandir des pancartesLe SCFP national dénonce la violation sans précédent des droits des travailleurs commise par le gouvernement conservateur du Nouveau-Brunswick. Le gouvernement Higgs a obtenu une injonction pour empêcher les travailleurs des foyers de soins de la province de déclencher une grève. Le gouvernement avait demandé une injonction « ex parte », c’est-à-dire que le SCFP n’a même pas été avisé de la tenue de l’audience devant un juge et qu’il n’a, par conséquent, pas été en mesure de présenter ses contre-arguments. En fait, le SCFP a appris l’existence de l’injonction par l’intermédiaire des médias.

« Est-ce que c’est ça le respect dont le premier ministre Higgs démontre aux travailleurs qui se défoncent pour offrir des soins aux citoyens les plus vulnérables de la province? Blair Higgs doit cesser de manœuvrer en secret pour saper les droits des travailleurs et consentir aux travailleurs des foyers de soins l’entente juste qu’ils méritent », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock.

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a obtenu dimanche une injonction suspendant pour dix jours le droit de grève des 4100 travailleurs de foyers de soins de la province. Ces derniers ont voté à plus de 90 pour cent en faveur de la grève. L’offre du gouvernement ne réglait pas le problème de surcharge de travail, en plus de faire en sorte que ces travailleurs auraient continué à être sous-payés.

« Si le premier ministre Higgs croit que le travail de nos membres est essentiel, comment ce fait-il que lui et son prédécesseur ont décidé de les laisser sans contrat de travail depuis 28 mois? Les travailleurs des foyers de soins effectuent un travail physique qui pose des défis au plan émotionnel. Il mérite une entente et un rémunération justes », a conclu le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.