Les négociations contractuelles pour 5 000 travailleurs de Nouvelle-Écosse ont été suspendues, laissant des questions urgentes sur la table. Les communautés de la province restent aussi dans l’incertitude, alors que cette dernière s’apprête à tenir des élections anticipées.
Cette semaine, les sections locales du Nova Scotia School Board Council of Unions (NSSBCU) ont été informées que le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance avait exigé que les sept centres régionaux d’éducation (CRE) et le Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) cessent toute négociation pendant la période électorale. Toutes celles prévues en novembre ont donc été annulées.
« Nous en sommes à un stade crucial dans les pourparlers », a affirmé Nelson Scott, dirigeant du NSSBCU et du SCFP, lors de la réunion tenue au Cape Breton Victoria regional center for education. « Le personnel de soutien scolaire a envoyé un message fort : il est prêt à faire grève si nous ne trouvons pas de solutions. »
La semaine dernière, le NSSBCU, regroupant les présidents des huit sections locales du SCFP qui représente le personnel de soutien scolaire en Nouvelle-Écosse, a annoncé le résultat des votes de grève à l’échelle de la province. En tout, 94 % de ceux qui participaient au vote étaient en accord avec une éventuelle action de grève.
Le salaire, la charge de travail élevée et le manque de personnel sont des facteurs de risque important de violence au travail, ce qui représente un enjeu majeur de ce cycle de négociations.
« C’est frustrant », poursuit Nelson Scott. « La violence à l’école est un problème grave, non seulement pour les membres, mais aussi pour les élèves et les communautés scolaires en général. Le refus des CRE et du CSAP d’adopter les propositions suggérées laisse croire qu’ils ne considèrent pas les milliers d’incidents violents annuels comme une préoccupation urgente pour la Nouvelle-Écosse.
Le SCFP de la Nouvelle-Écosse demande que les négociations reprennent et que le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, les RCE et le CSAP poursuivent les pourparlers et travaillent avec eux pour mettre en œuvre des solutions immédiatement qui permettront de résoudre la crise de la violence dans les écoles et d’obtenir un contrat pour le personnel de soutien scolaire.
« Nous avons invité le gouvernement à s’asseoir à la table des négociations et à trouver des solutions avec nos employeurs, mais il a refusé », a déclaré Nelson Scott. « Aujourd’hui, ils choisissent d’intervenir en disant à nos employeurs de cesser de négocier, au détriment du personnel d’appui des écoles et des élèves. En quoi cela aide-t-il nos écoles ? En quoi cela aide-t-il notre province ? »