Image of schoolhouse with heartLa ventilation du budget du ministère de l’Éducation de la Saskatchewan montre que les subventions de fonctionnement des divisions scolaires ne suivent pas l’inflation. Plusieurs divisions feront face à des compressions.

« Le gouvernement n’hésite pas à se vanter qu’il n’a jamais autant financé l’éducation, mais une augmentation de 2,5 pour cent, c’est loin de couvrir l’inflation et la hausse des inscriptions », explique Omar Murray, président du Comité directeur des travailleuses et travailleurs en éducation du SCFP-Saskatchewan. « Quatre divisions scolaires voient leurs crédits baisser purement et simplement, alors que la province affiche des surplus d’un milliard de dollars. C’est inacceptable. À la division scolaire du Nord-Ouest, diminution du budget de 0,4 pour cent. Light of Christ et Holy Family: reculs de 1,1 pour cent et 0,9 pour cent respectivement. Et la division Sun West devra composer avec une énorme réduction de 6,2 pour cent. »

L’indice des prix à la consommation (IPC) de la Saskatchewan a augmenté de 5,7 pour cent de février 2022 à février 2023. Plusieurs divisions scolaires ont reçu de maigres augmentations de financement, de l’ordre de 0,03 à 2,5 pour cent, ce qui est bien en deçà du taux d’inflation. Il s’agit des divisions Northern Lights, Ile à la Crosse, Prince Albert, Saskatchewan Rivers et South East Cornerstone.

« Si le financement n’augmente pas au rythme de l’inflation, c’est qu’il diminue, résume M. Murray. Cela fait des années que le gouvernement affame le secteur de l’éducation. Et ce budget aura un impact manifeste sur celui-ci, un impact qui se traduira par une baisse des mesures de soutien aux élèves et une hausse du stress et de l’insécurité pour la main-d’œuvre. »

Le SCFP demeure préoccupé par les subventions accordées par le gouvernement provincial aux écoles privées indépendantes. Celles-ci augmentent de 17,6 millions de dollars dans le budget 2023.

« Le gouvernement persiste à négliger le secteur de l’éducation publique au profit des écoles privées, et il vient de lancer une douteuse société d’État pour l’apprentissage en ligne au coût de 23 millions de dollars. Cet argent serait plus utile à soutenir le système public. »

Le SCFP réclame l’abolition des subventions aux écoles privées et une augmentation immédiate du financement de l’éducation.

« En tant que membres du personnel de soutien, nous avons déjà traversé des années de mises à pied, de réduction des horaires et de pertes de soutiens spécialisés aux élèves, rappelle Omar Murray. Le personnel de soutien à l’éducation est l’épine dorsale de nos écoles, mais nous ne pouvons pas fournir le même soutien si le gouvernement s’entête à sous-financer et à sous-valoriser l’éducation publique. Notre gouvernement doit mettre plus d’argent dans l’éducation, pour l’avenir de nos enfants. »

Le SCFP représente 7 000 travailleuses et travailleurs en soutien scolaire. Ceux-ci sont aides-enseignant(e)s, aides-bibliothécaires, bibliotechnicien(ne)s, concierges, gens de métier, secrétaires scolaires, chauffeuses et chauffeurs d’autobus, travailleurs sociaux et travailleuses sociales, technicien(ne)s en informatique, etc.