Le 18 juin, Heather McPherson, députée néo-démocrate d’Edmonton–Strathcona, a déposé un projet de loi à la Chambre des communes qui augmenterait le financement consacré par le fédéral à l’éducation postsecondaire et améliorerait l’accessibilité, l’abordabilité et la qualité de l’éducation postsecondaire au Canada.
Le projet de loi C-312, la Loi canadienne sur l’enseignement postsecondaire, créerait un transfert autonome pour l’enseignement postsecondaire et établirait les critères auxquels les provinces devraient satisfaire pour le recevoir. Ces conditions incluraient l’administration publique, l’indépendance universitaire et des restrictions sur le contrôle des entreprises et des donateurs. Elles incluraient aussi des limites au recours à des contrats à court terme et à d’autres formes de travail précaire, ainsi qu’un effort graduel en vue d’éliminer les frais de scolarité.
Les transferts fédéraux pour l’éducation postsecondaire sont maintenant 40 pour cent moins élevés par étudiant qu’il y a vingt-cinq ans. Le financement public représente moins de la moitié des revenus des universités canadiennes, la différence étant comblée par les frais de scolarité, les dons privés et les contrats d’entreprises. En conséquence, l’endettement étudiant a énormément augmenté et la précarité d’emploi a envahi le secteur.
Le SCFP réclame depuis longtemps l’adoption d’une Loi canadienne sur l’enseignement postsecondaire pour remédier à la crise dans ce secteur, notamment par le biais de la campagne Il est temps d’agir. Nous accueillons favorablement l’important projet de loi de Mme McPherson et appelons tous les députés et toutes les députées à l’appuyer.