Le Syndicat canadien de la fonction publique, le plus grand syndicat au Canada, se réjouit de l’annonce de la Prestation canadienne d’urgence (PCU). Ce changement apporté aux mesures d’aide fédérales annoncées précédemment survient après d’importantes pressions de la part des Canadiens. Cependant, le SCFP qui a fait sa part de lobbying, craint toujours que les annonces d’aujourd’hui ne fournissent pas de l’argent aux gens assez rapidement.

La nouvelle prestation couvrira les personnes qui ont perdu leur emploi, les personnes malades ou en quarantaine et les parents qui doivent rester à la maison sans salaire pour s’occuper des enfants. Elle couvre aussi les travailleurs qui n’ont aucun revenu en raison du ralentissement économique provoqué par la pandémie de la COVID-19.

Elle s’adresse aux employés, aux contractuels et aux travailleurs autonomes. Cette prestation est de 2000 dollars par mois pour les quatre prochains mois. Elle est rétroactive au 15 mars 2020.

« Nous sommes heureux que le premier ministre ait écouté la voix des travailleurs, du mouvement syndical et du NPD au Parlement. Il a accepté de fournir cet important soutien aux travailleurs touchés par la pandémie. Mais le gouvernement peut et doit en faire plus », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock.

Le SCFP craint notamment que les gens qui reçoivent déjà des prestations d’assurance-emploi passent entre les mailles du filet. Seules les prestations de maternité et parentales comptent actuellement comme un revenu, contrairement aux prestations ordinaires ou aux prestations de maladie. De plus, le gouvernement ne permet pas que les prestations de la PCU soient bonifiées par des prestations complémentaires de l’employeur. Le SCFP demande que la PCU s’applique aux travailleurs dont les horaires de travail ont été réduits, et qu’elle puisse être compensée par des prestations supplémentaires de l’employeur, comme c’est le cas pour l’assurance-emploi.

Le SCFP réclame également des mesures pour répondre aux besoins des Canadiens en matière de logement au cours de la crise de la COVID-19.

« Il est inacceptable que des gens perdent leur maison ou se voient imposer des pénalités importantes pour non-paiement de leur hypothèque ou de leur loyer, alors qu’ils n’ont rien fait de mal. Le SCFP réitère son appel au gouvernement pour obliger les banques et les grandes entreprises à renoncer aux paiements d’intérêts et à reporter sans délai les échéances de remboursement des prêts hypothécaires et autres, et ce, sans pénalité », a souligné le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.

Le SCFP demande enfin au gouvernement d’interdire les expulsions et de créer une banque fédérale des loyers pour que les gens puissent conserver leur toit durant la crise.

Notre liste de questions-réponses donne de plus amples renseignements sur la PCU.