Après s’être vu refuser la possibilité de s’exprimer lors d’une réunion du conseil municipal d’Esterhazy au début du mois, les membres du SCFP 5428 et des personnes qui les appuient dans leur démarche ont finalement pu prendre la parole à la réunion du conseil municipal du 24 avril, où ils et elles ont fait part de leurs préoccupations concernant les récentes mesures de négociation prises par leurs employeurs. Lors de la réunion, le maire a décidé que la présentation se ferait à huis clos et de manière confidentielle.  

Les membres de la section locale 5428 du SCFP ont récemment rejeté une offre qui avait été soumise au vote par l’employeur. Les membres s’opposent à ce qu’ils et elles considèrent comme des tactiques d’intimidation de la part de l’employeur.  

« Tout au long de ce processus, nous avons fermement maintenu que l’ancienneté devait continuer d’être établie à partir de la date d’embauche, et que le passage au régime horaire aurait des répercussions injustes sur les membres qui font des quarts de travail plus courts, comme le personnel administratif ou les personnes en congé », déclare Joe Richardson, président du SCFP 5428. « Notre section locale reste unie malgré les tactiques de démantèlement des syndicats qui sont utilisées contre nous. Nous voulons un accord équitable.»  

Les membres du SCFP 5428 s’inquiètent de la proposition de l’employeur de supprimer l’accumulation de l’ancienneté pour les congés prévus par la loi provinciale et les congés de maladie. Les membres s’inquiètent aussi du fait que l’employeur propose d’éliminer le poste de responsable des finances du bureau municipal et de sous-traiter certaines des tâches qu’accomplissaient auparavant les employés et employées. « L’employeur dépense l’argent des contribuables d’Esterhazy pour qu’un tiers effectue une partie du travail de nos membres, tout en réduisant la présence des employés et employées au bureau municipal », ajouté M. Richardson. 

Le président du SCFP de la Saskatchewan, Kent Peterson, était l’un des personnes présentes pour soutenir le groupe à qui l’on a demandé de quitter la salle du conseil pendant que le SCFP 5428 présentait ses doléances. « Retarder les négociations et empêcher le public d’entendre directement les préoccupations du syndicat sont des tactiques d’intimidation qui ne fonctionneront pas. Le SCFP 5428 bénéficie de notre appui et de celui du public, et la ville d’Esterhazy doit reprendre les négociations et offrir à nos membres un accord équitable. » 

« C’est à la table des négociations que se concluent les meilleures ententes », ajoute Dylan Breland, représentant national du SCFP. « Nous restons prêts à négocier et attendons avec impatience l’occasion de pouvoir le faire ».