Le ministère de l’Éducation de l’Ontario a catégoriquement refusé de donner une ventilation par conseil scolaire, du nombre de travailleurs embauchés avec des fonds liés à la COVID. Cela a incité le syndicat qui avait fait cette demande à jeter un doute supplémentaire sur le gouvernement Ford et ses allégations selon lesquelles il fait tout son possible pour protéger les élèves.
Au début de décembre, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a fait une demande d’accès à l’information dans le cadre de son enquête sur des rapports contradictoires : du gouvernement provincial, qui se vante de ses « investissements sans précédent » dans la sécurité des écoles pendant la pandémie, et des travailleurs de l’éducation du SCFP qui disent avoir vu peu ou pas de personnel supplémentaire pour appuyer les mesures nécessaires pour la protection des élèves, du personnel et des familles contre la propagation de la COVID-19 dans les écoles.
La demande du SCFP portait sur le nombre de travailleurs que chaque conseil scolaire a embauchés depuis la pandémie. Or, cette semaine, le ministère a rejeté la demande, invoquant le secret du Cabinet.
« Le ministre de l’Éducation Stephen Lecce ne rate aucune occasion pour se vanter de l’ajout d’un grand nombre de travailleurs pour faire face aux retombées de la COVID dans les écoles », explique Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO-SCFP), qui représente 55 000 travailleurs scolaires. « Par exemple, en conférence de presse cette semaine, il a déclaré qu’on avait embauché 1 300 concierges d’école de plus et que 400 autres avaient été recrutés en hiver et au printemps pour aider aux protocoles de nettoyage plus rigoureux. »
« Le SCFP veut simplement savoir où se trouvent ces travailleurs, parce que nos membres disent ne pas les avoir vus. Si on n’a pas embauché autant de travailleurs que ce que prétend le ministre, alors celui-ci met en danger la santé à long terme des écoliers et du personnel. »
Le SCFP fera appel du refus du ministère de répondre à sa demande d’information, mais Laura Walton souligne que ce rejet « donne l’impression que le ministre a quelque chose à cacher. »