Sébastien Goulet | Service des communications du SCFP
À la mi-janvier, une délégation du SCFP était de passage à l’Assemblée nationale du Québec pour les consultations sur le projet de loi n° 155, qui contient diverses dispositions concernant le secteur municipal. Les représentants du SCFP ont attiré l’attention sur un enjeu très préoccupant dans l’octroi des contrats.
En effet, les règles régissant les contrats comportant des dépenses de 25 000 $ à 100 000 $ pourraient être établies au cas par cas par chacune des 1110 villes et municipalités du Québec. En clair, le gouvernement du Québec pourrait leur permettre d’octroyer de gré à gré – sans appel d’offres – tous les contrats de moins de 100 000 $.
« Il est à craindre qu’avec ces règles laxistes, la plupart des villes et municipalités du Québec puissent accorder de gré à gré la moitié voire la majorité de leurs contrats. Ce n’est pas comme cela qu’on ferme la porte aux stratagèmes de collusion. Ce n’est pas la conclusion à tirer de toutes les années de scandales et de toutes les discussions sur l’intégrité, la transparence et la bonne gestion des fonds publics », a déclaré le président du SCFP-Québec, Denis Bolduc.
De plus, le SCFP déplore que le projet de loi n° 155 ne contienne rien du tout pour contraindre ou même appeler les municipalités à renforcer leur expertise interne. Cette expertise demeure pourtant le tout premier rempart contre la corruption et la collusion.