Mardi soir, les travailleuses et travailleurs de première ligne du secteur de l’éducation se sont rassemblés devant le Centre éducatif de Muskoka. Ils ont exhorté les conseillers et conseillères scolaires du Conseil scolaire régional de Trillium Lakelands (TLDSB) à rejeter le projet de budget pour 2022-2023. Celui-ci contient des compressions de personnel qui vont nuire à la qualité de l’éducation offerte aux élèves.
« Nous apportons nos avis de renvoi à la réunion du conseil scolaire afin que ses membres voient les visages humains de leurs coupes », a expliqué Bill Campbell, président de la section locale 997 du SCFP. « Non seulement devrait-il y avoir un moratoire sur d’autres coupes dommageables qui nuisent aux élèves, mais il est temps d’avoir un budget qui finance l’ajout de personnel pour soutenir les élèves, nettoyer correctement les écoles et assurer la sécurité de tout le monde. »
Le Conseil scolaire régional de Trillium Lakelands a annoncé son intention de supprimer 77 postes de première ligne, notamment des postes d’aides-éducateurs et aides-éducatrices, de concierges et des techniciennes et techniciens en éducation en plein air. La décision du conseil de fermer discrètement le Yearly Outdoor Education Centre est particulièrement troublante.
« Cette fermeture sournoise représente une énorme perte, raconte M. Campbell. Les élèves de sixième année fréquentent ce centre pédagogique en plein air depuis plus de quarante ans. Nos enfants sont confrontés à la dévastation des changements climatiques, il est donc plus important que jamais pour lieux de renouer avec la nature d’une manière accessible à tout le monde. »
Le rassemblement de mardi avait été précédé, lundi, d’une manifestation des membres du SCFP 1453 au bureau du Conseil scolaire catholique à Peterborough. Les travailleuses et travailleurs scolaires de première ligne du Conseil scolaire catholique de Peterborough, Victoria, Northumberland et Clarington ont appelé les conseillères et conseillers à prendre position contre les coupures de services.
« Les concierges doivent savoir qu’ils seront assez nombreux pour combattre la prochaine vague de COVID-19 », explique Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO). « Le personnel de bureau arrive tôt et reste tard, faisant des heures supplémentaires non rémunérées pour assurer la sécurité des élèves et le bon fonctionnement de nos écoles. Les aides-enseignantes et aides-enseignants savent qu’ils doivent être plus nombreux pour fournir le soutien individuel dont les élèves ont besoin et que les parents exigent. Les éducatrices et éducateurs de la petite enfance doivent être présents dans toutes les classes de maternelle pour offrir à nos plus jeunes élèves les expériences pratiques dont rêvent les enfants de quatre et cinq ans. »
« Les travailleuses et travailleurs de l’éducation les moins bien payés vont passer sous le couperet, déplore Mme Walton. Ils ont travaillé en première ligne tout au long de la pandémie. Ils sont l’épine dorsale des écoles dans chaque communauté. Personne n’a voté pour d’autres coupes. Il est temps pour les conseillères et conseillers de Trillium Lakelands d’adopter un budget sans coupes. »
« Ces postes ont été créés grâce à un financement que nous, travailleuses et travailleurs scolaires de première ligne, avions négocié dans le cadre de notre convention collective en 2019, souligne Bill Campbell. Le gouvernement provincial a prolongé ce financement d’une année. Le conseil scolaire avait un excédent de 2,7 millions de dollars l’an dernier. Les élèves ont besoin d’aide, l’argent est là : on devrait garder le personnel de première ligne au travail pour fournir le soutien dont les enfants ont besoin. »