Plus de 400 membres du personnel de soutien scolaire de l’ouest d’Edmonton remettront aujourd’hui un préavis de grève de 72 heures à leur employeur, la division scolaire de Parkland. Les employé(e)s, membres du SCFP 5543, ont voté à 91 % en faveur de moyens de pression cette semaine.
Wendy Harman, présidente du SCFP 5543, a déclaré que le syndicat prévoit d’entamer une « grève du zèle » à partir du mardi 18 février. Il sera demandé aux membres de ne pas travailler au-delà des heures rémunérées, et de s’abstenir de participer aux activités bénévoles dans le cadre de leur travail.
Les membres du personnel rejoignent les 4 000 employé(e)s d’Edmonton, du comté de Sturgeon et de Fort McMurray déjà en grève.
Wendy Harman a affirmé que ces moyens de pression s’inscrivent dans la stratégie du SCFP pour intensifier la grève jusqu’à ce que le gouvernement de l’Alberta s’attaque au problème des bas salaires dans le secteur. Le salaire annuel moyen du personnel de soutien scolaire en Alberta s’élève à seulement 34 500 dollars.
« Beaucoup de nos membres ont deux ou trois emplois pour gagner un salaire suffisant », a déclaré Wendy Harman.
Wendy Harman affirme que sa section locale fait face à des « mandats » imposés par le gouvernement provincial, plafonnant les hausses salariales à un niveau inférieur à l’inflation.
« La politique provinciale sur les salaires de misère pour le personnel en salle de classe a des conséquences dramatiques, a souligné Wendy Harman. Personne n’acceptera ces emplois à ces salaires. Il est difficile de remplacer le personnel malade, et ce sont les élèves et la qualité de l’éducation qui en souffrent. »
Wendy Harman a souligné que le financement de l’éducation en Alberta est le plus bas de toutes les provinces canadiennes.
« Voter en faveur d’une grève est une décision difficile à prendre, a observé Wendy Harman. Ne rien faire ne ferait qu’aggraver une situation déjà alarmante dans les salles de classe. On agit pour protéger l’éducation. »
Wendy Harman déclare que le SCFP s’engage à informer les parents et les élèves avec le plus de préavis possible.
Près de 2 000 autres travailleuses et travailleurs de soutien scolaire, provenant de quatre autres divisions scolaires, ont voté en faveur de la grève, mais n’ont pas encore remis de préavis de grève.