Le personnel de l’éducation du SCFP qui travaille à l’Upper Canada District School Board (UCDSB) se fait entendre après que certains membres ont reçu des réprimandes du conseil scolaire pour avoir signé une pétition publique demandant aux conseillères et conseillers de s’attaquer au manque actuel et chronique d’effectifs ainsi qu’à l’escalade de la violence dans les écoles. 

« C’est une tentative flagrante d’intimider et de réduire au silence les travailleuses et travailleurs qui s’expriment sur ce qui se passe réellement dans nos écoles », déclare Erin Hurford, présidente du SCFP 5678. « Nos membres sont en première ligne tous les jours. On voit les conséquences de la pénurie de main-d’œuvre : une violence accrue envers le personnel et les élèves, et des charges de travail intenables. C’est ça, notre réalité. » 

Le SCFP 5678 représente des membres du personnel de soutien scolaire, des éducatrices et éducateurs de la petite enfance, du personnel de bureau, des concierges, du personnel administratif et informatique, des techniciennes et techniciens de bibliothèque, des agent(e)s d’entretien et de transport, et bien d’autres encore. Ces travailleuses et travailleurs de l’éducation apportent un soutien crucial à plus de 27 000 élèves dans 77 écoles de la région desservie par l’UCDSB, qui couvre une grande partie de l’est de l’Ontario. 

L’employeur affirme que les membres ne devraient pas contacter les conseillères et conseillers scolaires, et a accusé la pétition en ligne de contenir de l’information « factuellement inexacte » qui « sape la confiance du public ». Le SCFP 5678 rejette fermement ces propos. 

Les préoccupations soulevées dans la pétition se fondent sur des réalités bien documentées sur le terrain. Selon une enquête approfondie menée l’automne dernier, 80 % des membres du SCFP 5678 affirment avoir été victimes de violence au travail, et pour plus de 50 % du personnel de soutien scolaire, des incidents violents se produisent tous les jours. Qui plus est, la plupart des membres du personnel ont une lourde surcharge de travail : près de 90 % font état d’un niveau de stress élevé, et plus de la moitié a pris des congés pour cause d’épuisement professionnel. 

Malgré tout, au lieu de s’attaquer à ces graves problèmes de sécurité, le conseil scolaire réprimande le personnel qui les a soulevés publiquement. 

« Les membres du SCFP 5678 sont des parents, des contribuables et des membres de la communauté. Ils ont tout à fait le droit de contacter des fonctionnaires, y compris les membres des conseils scolaires, pour défendre les besoins des élèves et des travailleuses et travailleurs du secteur de l’éducation », affirme Erin Hurford. « Cette tentative de l’UCDSB d’empêcher nos membres d’entrer en contact avec les conseillères et conseillers élus est totalement inacceptable. » 

Le syndicat demande à l’UCDSB d’arrêter de s’en prendre au personnel et de se concentrer plutôt sur les problèmes de fond : le sous-financement, le manque d’effectifs et la crise grandissante de la violence dans les écoles. Le SCFP 5678 exhorte l’ensemble de ses membres, des parents et de la communauté de l’UCDSB à rester solidaires, à signer la pétition en ligne et à inviter leurs communautés à faire de même.  

Les membres du SCFP 5678 forment un maillon essentiel de l’enseignement public. Ils et elles méritent d’avoir accès aux ressources, au respect et à la sécurité nécessaires pour soutenir les élèves de l’UCDSB et leur offrir une éducation de première qualité.