Les agent(e)s de bord de Sunwing, que représente le SCFP 8125, s’élèvent contre la décision de WestJet de fermer sa base à Québec après avoir acquis Sunwing et fusionné ses activités avec cette dernière en 2024.
Le 17 mars, les membres de la section locale se sont joint(e)s aux pilotes de Sunwing, représenté(e)s par l’Air Line Pilots Association (ALPA), lors d’une conférence de presse à Québec pour encourager WestJet à conserver sa base dans la ville.
Dominique Côté, agente de bord chez Sunwing depuis 18 ans, a résumé ainsi le choix que la compagnie aérienne impose à ses employé(e)s de longue date : déraciner et relocaliser leur famille à 300 km de là, faire trois heures de route non rémunérées pour aller travailler, ou démissionner.
L’agente de bord a également souligné les répercussions de cette décision sur les résident(e)s de Québec et des environs, notamment la perte de services en français pour cette population majoritairement francophone. D’autant plus que la capacité du personnel de bord à communiquer dans la langue maternelle des passagères et passagers signifie que les instructions données par l’équipage ont de meilleures chances d’être comprises.
« Nos passagers méritent de comprendre et de se faire comprendre, a déclaré Dominique Côté. Le fait de nous adresser à eux en français favorise le respect et la confiance. Les passagers sont donc plus enclins à respecter les consignes, comme s’ils faisaient partie de la famille. »
Les statistiques ne mentent pas : comme Dominique Côté l’a souligné, les cas de non-conformité à bord sont pratiquement inexistants sur les vols en partance de Québec, ce qui se traduit par un environnement de vol plus sûr pour tout le monde. « Nous croyons fermement que le lien qui se forme entre l’équipage et les passagers joue un rôle dans cette réussite », a-t-elle déclaré.
Le SCFP et l’ALPA demandent à WestJet de revenir sur sa décision, de respecter ce que l’équipe à la base Sunwing de Québec a bâti pendant les dernières décennies et d’y maintenir une base pour l’équipage.