Parent holding and comforting a sad childLe SCFP-Ontario est déçu par l’annonce du gouvernement conservateur Ford révélant une vague stratégie visant à remodeler fondamentalement le système de bien-être de l’enfance et soutient que, sans l’injection de nouveaux fonds dans un système chroniquement sous-financé, le plan est voué à l’échec.

« Les familles et les prestataires de services sont inquiets. Encore l’année dernière, Ford a voulu couper 28 millions de dollars aux sociétés d’aide à l’enfance. Si les conservateurs de Ford se souciaient vraiment de maintenir les familles ensemble, ils investiraient dans des programmes et des services pour créer des soins globaux offrant de meilleurs soutiens afin de produire de meilleurs résultats pour les enfants, les jeunes et les familles », affirme Carrie Lynn Poole-Cotnam, présidente du comité des services sociaux du SCFP-Ontario.

En janvier 2020, le gouvernement a entamé une série de pourparlers en vue de fusionner les sociétés d’aide à l’enfance en un système fusionné et centralisé. L’annonce faite mercredi dernier a souligné la nécessité d’une prévention communautaire dans les milieux familiaux afin de passer de la protection à la prévention et à l’intervention précoce. Ce changement devrait également s’attaquer aux longues listes d’attente et à aux problèmes d’accessibilité : les familles vivant en dehors des centres urbains, en particulier celles vivant dans des communautés nordiques et éloignées, font état de difficultés à accéder à des services de qualité lorsqu’elles en ont besoin.

« Une nouvelle vision du bien-être de l’enfance commence par les sociétés d’aide à l’enfance, qui sont les mieux placées pour répondre aux besoins uniques, et souvent communautaires, des familles. Les enfants, les jeunes et les familles méritent des investissements financiers majeurs dans les sociétés d’aide à l’enfance, les programmes de soutien familial et communautaire, les services de santé mentale et de lutte contre la toxicomanie, les soins prénataux et postnataux, ainsi que les initiatives de santé publique axées sur la communauté », ajoute Poole-Cotnam.

« Des mots à la mode comme centralisation, modernisation et efficacité opérationnelle sont des signaux clairs que le gouvernement de l’Ontario envisage une nouvelle série de profondes coupures financières qui mettront encore plus en danger les familles, les enfants et les jeunes », poursuit Poole-Cotnam. « Il faut établir un équilibre entre prévention et protection, et le gouvernement doit agir et ne pas déléguer son devoir de soutien aux familles à des organismes de soutien communautaire sous-financés. »