Alors que les variants de la COVID-19 continuent de se propager à travers la Saskatchewan, où on recense des éclosions dans 82 écoles, le syndicat qui représente 7000 travailleurs de soutien scolaire demande au gouvernement provincial de cesser d’induire en erreur la population et d’intensifier immédiatement ses efforts pour rendre les écoles sûres.

Le 22 mars 2021, le premier ministre Moe a annoncé le déploiement de 100 000 tests rapides dans les écoles de la province et le commencement imminent du dépistage. Pourtant, il savait très bien que les protocoles et le personnel requis n’étaient pas en place. En faisant cette déclaration, il a soit délibérément induit le public en erreur, soit il ne connaissait pas son propre plan pour la sécurité des écoles. Cette seule action a accru le stress et la peur que ressent le personnel scolaire depuis le début de la pandémie.

« Les travailleurs de l’éducation se sentent ignorés et abandonnés depuis le tout début de la tentative ratée de ce gouvernement pour assurer la sécurité de nos écoles », raconte Rob Westfield, travailleur de soutien scolaire et président du Comité des travailleurs scolaires du SCFP-Saskatchewan. « Et ce nombre élevé d’éclosions rend la situation complètement intolérable. Le provincial a une fois de plus abandonné ses responsabilités. Il a laissé les divisions scolaires se démener pour créer leurs propres plans de dépistage rapide. »

De nombreux protocoles doivent être mis en place avant qu’on puisse administrer des tests rapides dans les écoles de la Saskatchewan.

« Les écoles doivent préparer et distribuer des formulaires d’autorisation pour les faire signer aux parents, embaucher du personnel qualifié pour administrer les tests et créer l’espace pour le faire, précise M. Westfield. Ça ne se fait pas en criant lapin. Entretemps, nos travailleurs scolaires sont obligés de mettre leur vie en danger parce qu’ils n’ont pas été vaccinés dans la phase un. Le gouvernement nous demande d’aller dans des écoles dangereuses sans vaccin. »

Pour de nombreux employés, la seule façon de se protéger et d’assurer la sécurité de sa famille consiste à prendre un congé de maladie, un congé sans solde ou carrément sa retraite. D’autres ont été forcés d’utiliser leurs congés de maladie pour s’auto-isoler en attendant de recevoir le résultat, le plus souvent négatif, de leur test de COVID, ce qui peut prendre plusieurs jours. De nombreux travailleurs de soutien scolaire se sentent surchargés de travail, épuisés mentalement et physiquement, et anxieux face à l’avenir.

« Il appartient à chaque employeur de fournir un milieu de travail sûr », rappelle la présidente du SCFP-Saskatchewan, Judy Henley. « Et en ce qui concerne la sécurité des écoles, le nombre d’infections récentes démontre que le provincial a failli à sa responsabilité. Le moment est venu pour ce gouvernement de s’attaquer à la crise de la COVID dans les écoles, de prendre des mesures immédiates pour protéger le personnel et les élèves, et de veiller à ce que nos enfants reçoivent l’éducation qu’ils méritent en toute sécurité. »

Plusieurs mesures s’offrent au gouvernement pour assurer la sûreté et la sécurité de notre système scolaire à long terme, notamment prévoir une enveloppe suffisante dans son prochain budget pour lutter contre la surpopulation dans les écoles. En attendant, jusqu’à ce que nos écoles puissent être jugées sûres, il faut vacciner les travailleurs de l’éducation sans tarder.

« Cela aurait garanti la sécurité des élèves et des employés pendant la récente augmentation des cas, ajoute Mme Henley. Les parents saskatchewanais doivent avoir l’assurance que leurs enfants et leur famille sont en sécurité. Les données le démontrent : ignorer ce problème ne fera que prolonger la pandémie, et davantage de Saskatchewanais mourront inutilement. »

Le SCFP représente les aides-éducateurs, les concierges et le personnel d’entretien, les adjoints administratifs, les aides-bibliothécaires, les chauffeurs d’autobus et plusieurs autres classes d’emplois du système scolaire de la Saskatchewan.