Au forum sur la justice mondiale, les conférenciers ont parlé de stratégies pour bâtir l’unité entre travailleurs dans un monde de plus en plus divisé. Les invités internationaux ont expliqué leurs points de vue en tant que migrante, travailleuse racisée et travailleuse syndiquée du secteur public.

De nombreux travailleurs de pays en développement ont été piégés dans un travail de migrants qui leur donne bien peu de droits. « Cette situation est le résultat direct du capitalisme mondial – souvent appelé néolibéralisme », a soutenu Wol-san Liem, du Syndicat des travailleurs de la fonction publique et du transport de Corée. Les programmes d’austérité et la mondialisation néolibérale ont aggravé l’insécurité économique et provoqué une hausse troublante du travail précaire.

« Les travailleurs migrants sont des travailleurs invisibles », a déclaré Eni Lestari, présidente de l’Alliance internationale des migrants. Dans les rapports que nous recevons sur le travail ailleurs dans le monde, le fil conducteur est toujours l’existence de conditions économiques créées pour que les travailleurs s’opposent les uns aux autres. Ces oppositions sont : syndiqués contre non syndiqués, blancs contre racisés, permanents contre temporaires, citoyens contre migrants ou immigrants.

« L’un des gestes de résistance les plus concrets que nous puissions poser, c’est de ramener à l’interne des services publics qui ont été sous-traités au secteur privé », a souligné Wol-san Liem. « Les services publics sont des égalisateurs économiques nécessaires dans nos sociétés. Ils sont aussi une bouée de sauvetage pour beaucoup de réfugiés et de travailleurs migrants », a ajouté Eni Lestari.