Judy Henley

À l’approche du dépôt du budget provincial, le plus grand syndicat du secteur public de la Saskatchewan réclame des investissements importants dans les services publics et de véritables mesures d’abordabilité pour offrir aux travailleuses et aux travailleurs un soulagement contre l’inflation et le coût de la vie de plus en plus élevé.

« Les services publics sont l’épine dorsale de cette province, mais au fil des ans, le gouvernement du Parti de la Saskatchewan les a vidés tout en poussant son programme de compressions et de privatisation », estime Judy Henley, présidente du SCFP-Saskatchewan. « Nos systèmes de santé et de soins de longue durée sont en crise, nos écoles et nos établissements postsecondaires sont sous-financés, et les compressions ont poussé les villes et les municipalités à accroître leurs dépenses et à augmenter les taxes tout en réduisant les services sur lesquels les gens comptent. »

Selon Mme Henley, le budget devrait se concentrer sur les dépenses indispensables, notamment le rétablissement des augmentations annuelles du financement consacré aux garderies réglementées et l’augmentation du financement pluriannuel des organismes communautaires. « Nos services publics en sont au point de rupture. Avec ce budget, le gouvernement a l’occasion d’utiliser un excédent exceptionnel généré par des recettes records du côté des ressources naturelles pour faire de véritables investissements dans les services publics et la fonction publique. »

Judy Henley exhorte le gouvernement à utiliser aussi le budget comme une chance de rendre la vie plus abordable pour les travailleuses et les travailleurs qui ont du mal à joindre les deux bouts en raison du coût élevé de l’essence et de l’épicerie, et des hausses de taxes et de services d’utilité publique imposées par le Parti de la Saskatchewan au cours des dernières années.

« Les gens font face à une crise du coût de la vie qui n’a fait qu’empirer sous ce gouvernement, déplore-t-elle. Les chèques d’abordabilité de 500 dollars distribués par le Parti de la Saskatchewan ont été dépensés rapidement. Les gens recherchent de vraies solutions à long terme qui mettront plus d’argent dans leurs poches, des choses comme la réduction des coûts des services d’utilité publique, des investissements dans les services publics, des augmentations de salaire qui correspondent à l’augmentation du coût de la vie et une augmentation du salaire minimum pour qu’il ne soit plus le plus bas au Canada. Ces dernières années ont été difficiles pour la classe ouvrière. Le gouvernement devrait utiliser le surplus de la province pour rendre la vie plus abordable au lieu de le dépenser en baisses d’impôt et en subventions aux entreprises. »

Elle souligne que le fait que le fédéral soit venu récupérer 750 000 dollars sur le financement de la santé devrait mettre fin à toute dépense dans le budget qui soutienne les stratagèmes de privatisation du Parti de la Saskatchewan, puisque ceux-ci privent le système public de précieuses ressources et n’aident en rien à réduire les listes d’attente.

« Il est clair que le fédéral n’acceptera pas que la province consacre aux services privés l’argent destiné aux soins de santé publics et qu’il pourrait venir récupérer davantage d’argent à l’avenir, ce qui en laisserait encore moins à investir dans le redressement d’un système en crise. Il ne devrait y avoir absolument aucun argent, dans ce budget, consacré à la privatisation de services publics, y compris dans la santé. Les fonds actuellement utilisés pour soutenir la privatisation ratée du Parti de la Saskatchewan devraient être réinvestis directement dans notre système public.»

Le SCFP-Saskatchewan est le plus grand syndicat de la province. Il y représente plus de 30 000 travailleuses et travailleurs dans les secteurs de la santé, de l’éducation, des universités, des organismes communautaires, des services éducatifs à l’enfance, des municipalités, des bibliothèques, des services sociaux, des commissions et organismes, etc.