L’Ontario Compensation Employees Union (SCFP 1750-OCEU) tire la sonnette d’alarme après qu’un message interne envoyé au personnel de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) a confirmé l’accumulation croissante des demandes d’indemnisation des travailleuses et travailleurs blessés, ce qui contredit directement les récentes déclarations publiques de la direction de la CSPAAT.
« Pendant des semaines, la CSPAAT a publiquement nié l’existence d’un arriéré, mais nous connaissons enfin la vérité », déclare Harry Goslin, président du SCFP 1750-OCEU. « Elle vient de décider, à cause de cet arriéré, d’accepter automatiquement les demandes qui devraient normalement faire l’objet d’un examen, même celles auxquelles l’employeur s’est opposé; ce n’est pas seulement malhonnête, c’est dangereux et ça coûtera cher aux employeurs. »
Dans une note interne envoyée au personnel de la CSPAAT au cours de la fin de semaine, la haute direction a annoncé des changements temporaires dans le processus de décision pour « aider à gérer le volume des demandes pendant le conflit de travail ». Ces changements signifient que pratiquement toutes les demandes d’indemnisation pour préjudice physique seront automatiquement acceptées, y compris dans les cas où il y a :
« Ça confirme clairement ce qu’on dit depuis le début : il y a un arriéré dans le traitement des demandes. L’employeur a induit le public en erreur, et il prend maintenant des raccourcis pour tenter de sauver les apparences », poursuit Harry Goslin. « Le lock-out doit cesser afin que les membres du syndicat puissent retourner s’occuper des personnes blessées. »
La grève, qui a débuté le 21 mai dernier, en sera bientôt à sa troisième semaine, et les travailleuses et travailleurs blessés, les employeurs et le personnel de première ligne paient tous le prix du refus de la CSPAAT de négocier de bonne foi. Au lieu de résoudre le conflit, la direction a recours à des raccourcis coûteux et à des déformations de la vérité.
Le SCFP 1750-OCEU demeure inébranlable dans sa volonté de conclure un accord équitable qui respecte les normes de la fonction publique, protège l’intégrité du système d’indemnisation des travailleuses et travailleurs de l’Ontario et garantit aux personnes blessées le soutien qu’elles méritent, sans compromis, retard ou tromperie. Il est temps que l’employeur revienne à la table de négociation et mette fin à cette grève.