Du 9 au 15 avril, c’est la Semaine nationale des télécommunicateurs et télécommunicatrices de la sécurité publique, mais les opératrices, opérateurs, répartitrices et répartiteurs de la GRC ne trouvent pas de quoi se réjouir en cette période qu’ils qualifient de crise et d’urgence.

« En ce qui concerne le manque de personnel, la situation est critique », affirme Kathleen Hippern, présidente du SCFP 104, qui représente 1 100 opératrices, opérateurs, répartitrices et répartiteurs des télécommunications à la GRC. « En ce moment, 40 % des postes sont vacants. Certains bureaux régionaux doivent se débrouiller avec moins de la moitié du personnel requis pour assurer la sécurité de nos collectivités. Nous en sommes au point où la sécurité publique est en péril. »

Un sondage interne auprès des membres de la section locale 104 du SCFP brosse un tableau sombre :

  • 93 % rapportent que les pénuries de personnel ont entraîné une augmentation de leur charge de travail;
  • 84 % estiment que leur charge de travail n’est pas soutenable;
  • 86 % déclarent envisager de quitter leur emploi;
  • 96 % disent que l’employeur n’en fait pas assez pour retenir le personnel.

« La GRC envoie des signaux contradictoires, ajoute Mme Hippern. D’un côté, elle dit vouloir recruter plus de personnel; de l’autre, elle ne fait rien pour convaincre sa main-d’œuvre actuelle de rester. Lorsqu’il est question de se doter d’une véritable stratégie de recrutement et d’améliorer la santé et la sécurité au travail, la GRC se traîne les pieds. Nous sommes surmenés, sous-valorisés et sous-payés. »

« La GRC veut célébrer son 150e anniversaire, mais, pour notre part, il n’y a pas de quoi fêter. »

« Le personnel de la GRC gagne environ 25 000 dollars de moins annuellement que les opératrices, opérateurs, répartitrices et répartiteurs des corps de police qui font le même travail que nous dans les grandes villes canadiennes. La rétention devient de plus en plus problématique. »