À l’approche imminente du dépôt du budget provincial, le SCFP-Ontario a commandé un sondage d’opinion publique (en anglais) pour prendre le pouls de la population ontarienne sur l’imposition, le financement des services publics, la privatisation des soins de santé, la création d’emplois, et diverses questions relatives aux décisions récentes du gouvernement conservateur de Doug Ford.

« Doug Ford et les membres de son parti prétendent être là “pour le peuple” et avoir été réélus grâce à leur combat pour “défendre la main-d’œuvre et les emplois en Ontario”. Or, comme on a peu de détails sur leur plan, on a décidé de sonder directement la population afin de savoir quelles formes elle pense que cela devrait prendre », a expliqué Fred Hahn, président du SCFP-Ontario.

Les 13 et 14 mai derniers, l’équipe d’Abacus Data a donc fait enquête auprès de 1 000 Ontarien(ne)s ayant atteint l’âge légal pour voter. Voici les résultats de ce coup de sonde :

  • 81 % des répondant(e)s trouvent que le gouvernement Ford devrait investir dans les services publics en indexant le financement sur l’inflation et l’indice de croissance démographique
  • 80 % prioriseraient le maintien ou l’augmentation du financement des services publics comme la santé et l’éducation, même si ça pourrait se traduire par une hausse de l’impôt sur les sociétés
  • 76 % estiment que le gouvernement provincial devrait augmenter le taux d’imposition des personnes dont le revenu annuel excède 300 000 $ afin d’assurer un financement adéquat des services publics essentiels
  • 70 % croient que le seul moyen sûr pour le gouvernement de créer des emplois est d’injecter l’argent des contribuables dans le secteur public en veillant à ce que les fonds servent à embaucher plus d’employé(e)s dans les services publics

Interrogés au sujet de la privatisation des services de santé, 79 % ont répondu que les conservateurs devraient cesser d’impartir ces services à des entreprises externes à but lucratif et conserver ces sous pour le système de santé public.

Quant au projet de loi 5, la Loi de 2025 pour protéger l’Ontario en libérant son économie, vue comme un geste de force minant les droits, 80 % des répondant(e)s ont soutenu que le gouvernement ne devrait surtout pas créer de zones d’exemptions qui permettraient aux entreprises de se soustraire de la réglementation en place.

« Les résultats parlent d’eux-mêmes : la population ontarienne voit l’investissement dans les services publics comme un moyen de protéger la province. Et elle s’attend à ce que le budget reflète ces priorités », a commenté Fred Hahn.