Brian Edgecombe | Service de Recherche du SCFP

En nous dotant de stratégies de négociation permettant de rehausser le plancher des salaires, nous pouvons améliorer le sort de milliers de membres du SCFP.

Lorsqu’on augmente le plancher des salaires, les travailleurs à faible revenu en profitent. À travers le pays, le salaire minimum fait en sorte qu’un trop grand nombre de travailleurs vivent sous le seuil de la pauvreté. Une petite analyse des données contenues dans notre système d’information sur les conventions collectives est éclairante à ce sujet.

Selon cette analyse, les membres du SCFP occupent 84 387 types d’emploi différents. De ce nombre, 873 types d’emploi (1 pour cent) offrent un salaire inférieur à 12 dollars l’heure, 2844 types d’emploi (3,37 pour cent) paient moins que 15 dollars l’heure et 11 249 types d’emploi (13,33 pour cent) procurent moins de 19 dollars l’heure, soit l’objectif de salaire minimum fixé pour tous les membres du SCFP dans le document d’orientation stratégique adopté au congrès national de 2015.

En poussant plus loin l’analyse, nous constatons que les membres du SCFP qui occupent des emplois dans les domaines des loisirs, de la culture, du

divertissement et des services sociaux sont plus susceptibles de toucher un revenu minimal. Les tableaux ci-joints détaillent les pourcentages d’emplois par secteur ou par région qui se situent en dessous des trois seuils identifiés précédemment. Attention : on ne parle pas ici de pourcentages de membres touchant un revenu minimal, mais bien de pourcentages de types d’emploi offrant un revenu minimal.

Le SCFP est impliqué dans le mouvement pour un salaire de subsistance qui prend de l’ampleur au pays. Ces campa­gnes réclament une hausse du salaire minimum suffisamment importante pour combler l’écart entre celui-ci et le seuil de pauvreté.

Pour atteindre l’objectif d’un salaire minimum de 19 dollars l’heure pour tous nos membres, le SCFP cherche aussi à négocier des augmentations de salaire qui permettront de faire passer les salaires offerts pour les types d’emploi à revenu minimal au-dessus de la barre fixée dans le document d’orientation stratégique.

Les stratégies de négociation qui visent non seulement à hausser les salaires, et à les maintenir au-dessus de ce seuil, peuvent aider les partisans d’un salaire de subsistance dans leurs campagnes, ce qui aidera aussi d’autres travailleurs.

Voici comment nous pouvons atteindre cet objectif lors de la négociation de nos conventions collectives.

Salaire minimum plus

Une telle clause fixe le niveau du salaire au-dessus du salaire minimum et s’assure qu’il augmentera en même temps que le salaire minimum. Pour ce faire, dans la grille salariale, on établit le niveau de salaire d’un poste au salaire minimum plus un montant en argent ou un pourcentage.

Majoration automatique des salaires en cas de hausse du salaire minimum

Une telle clause majore le salaire de tous les postes couverts par la convention collective chaque fois que le salaire minimum augmente. Elle précise que le niveau de salaire de toutes les classes d’emploi augmente d’un certain pourcentage de la hausse du salaire minimum, dans un certain nombre de jours suivant la hausse du salaire minimum dans la province touchée.

Renseignez-vous auprès de votre conseiller syndical pour trouver la formulation qui convient le mieux à votre section locale.

  • Pour plus de détails sur les campagnes en faveur du salaire de subsistance dans votre région, visitez livingwagecanada.ca.