Aujourd’hui, 300 employées et employés de la Municipalité régionale du Cap-Breton (MRCB) ont débrayé, en réaction à une embauche faite par l’employeur sans en informer leur syndicat, le SCFP 759, ce qui constitue une violation de la convention collective.

« Et ce n’est pas la première fois que la MRCB fait ça », souligne Kevin Ivey, président du SCFP 759. « Cet été, elle a publié des appels d’offres pour sous-traiter notre travail sans nous en aviser, une violation directe de notre contrat, et voilà qu’elle recommence. »

En juin, la MRCB a publié deux appels d’offres pour la collecte des déchets, dont l’un aurait entraîné l’élimination de cinquante emplois s’il avait été remporté par une entreprise privée. L’employeur avait omis d’en aviser le SCFP 759, qui a appris que des postes étaient dans les médias locaux. La section locale s’est mobilisée et a manifesté devant l’hôtel de ville en guise de protestation. Le conseil municipal a fini par promettre de ne pas sous-traiter ces emplois.

« Nos membres sont en colère, raconte M. Ivey. Les réunions sur les violations de la MRCB se multiplient. Nous en avions encore une hier, mais rien ne change. »

La semaine dernière, le SCFP 759 a appris qu’un membre d’un autre syndicat était muté à l’un de ses postes à pourvoir sans suivre la procédure prévue par la convention collective. Il tentait de communiquer avec la MRCB à ce sujet depuis mercredi et a finalement obtenu une réunion hier, mais celle-ci n’a pas abouti à une résolution.

« Nous avons proposé une solution, poursuit Kevin Ivey, mais on nous a dit qu’on en tiendrait compte à l’avenir. C’est aussi ce qu’on nous avait promis en août. J’ai dit à nos membres que c’est contraire à la convention collective de débrayer et qu’il y aura des sanctions, mais ils et elles s’en fichent. On veut qu’on nous respecte, nous et notre convention collective. C’est pour ça qu’on descend dans la rue. »

« Ce qu’on constate ici, c’est une réaction directe au fait que la MRCB ignore la convention collective lorsque ça lui convient », renchérit Nan McFadgen, présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse. « Ce n’est pas un cas isolé, c’est une tendance au manque de respect et au mépris de la convention collective. L’employeur choisit les articles qui font son affaire. Et la main-d’œuvre vient de lui dire haut et fort que ça suffit. »