« La formule de financement actuelle pour les écoles primaires et secondaires est insuffisante et ne répond pas aux besoins des élèves, des travailleuses et travailleurs, ni des communautés », affirme Dan Bouchard, président de la section locale 2544 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), dont les membres sont responsables de l’entretien des installations scolaires de la région de Peel. « Le récent retrait de plus de 2,8 millions de dollars dans le financement complémentaire du Conseil scolaire du district de Peel nuira à notre capacité de faire notre travail correctement et fera finalement du tort aux élèves et aux gens de la communauté qui utilisent ces installations. »
En ce moment, la province doit entreprendre des travaux d’entretien de plus de 15 milliards de dollars pour effectuer des réparations dans les écoles, en plus de l’entretien régulier pour garder les écoles ouvertes. La formule de calcul du financement des écoles ne prend pas suffisamment en considération le fait que les écoles sont plus que des salles de classe. Les écoles jouent un rôle dynamique dans leurs communautés et sont utilisées bien au-delà des heures de classe.
« Le manque de financement a entraîné la fermeture de locaux, la médiocrité des conditions de travail et d’apprentissage et l’augmentation des risques pour la santé et sécurité des élèves et du personnel », a dit Dan Bouchard. « Quand des classes, des toilettes et d’autres installations commencent à fermer, cela a un effet réel sur la vie des gens. Il y a 277 salles de classe qui pourraient fermer dans les écoles secondaires de Peel, et 730 dans les écoles primaires. La réduction des effectifs qui suivra aura pour effet d’augmenter le retard des travaux d’entretien, de poser des risques pour la sécurité, en plus de laisser moins de locaux à la disposition de la communauté et d’augmenter la durée des déplacements des élèves dont les écoles fermeront. »
Les classes ne sont pas fermées en raison d’un manque d’utilisation. « Ces classes ne sont pas simplement vides », affirme Bouchard. « Dans certaines écoles, nous avons plus d’étudiants inscrits à l’école du soir et aux cours de langues internationales du samedi que lors des journées d’école ordinaires. Le financement de l’école est fondé sur la priorité de l’enseignement des compétences de base en lecture, en écriture et en arithmétique, et est réparti proportionnellement dans les conseils scolaires sans tenir compte des différences géographiques et démographiques. « Les parents devraient s’inquiéter de la surpopulation dans les classes qui restent », a-t-il ajouté.
La formule de financement ne tient pas compte des différences entre les écoles selon l’âge des bâtiments, les programmes fournis à la communauté, ou même les programmes provinciaux obligatoires comme les classes de petite taille et la maternelle à temps plein. Par conséquent, des conseils scolaires choisissent de consacrer les fonds de l’entretien des infrastructures au paiement des programmes obligatoires, mais sous-financés.
« Il faut toute une école pour éduquer un enfant », explique Terri Preston, présidente du comité de coordination de la Commission scolaire de l’Ontario. « Les écoles représentent tellement plus que simplement des enfants assis dans une salle de classe. Elles comprennent des salles à manger, des gymnases et des salles de réunion. Elles fournissent de bons emplois aux gens de nos communautés. Elles sont des centres sociaux qui offrent les locaux nécessaires aux groupes communautaires et aux adultes qui désirent suivre des cours. Il est temps de corriger la formule de financement afin que le gouvernement finance les écoles en entier. »