Le secteur Incendie–SPQ du SCFP-Québec exprime son plein soutien à l’intervention publique de l’Association des gestionnaires en sécurité incendie et civile du Québec (AGSICQ) de la semaine dernière. Cette intervention portait essentiellement sur le regroupement des petits services au Québec, soit la « régionalisation », ainsi que la nécessité d’une formation de base complète et identique pour tous les pompiers, peu importe leur lieu de travail au Québec.

Pour le SPQ-SCFP, il s’agit d’un combat commun englobant de nombreux aspects et dont il a déjà discuté avec le ministère de la Sécurité publique. De plus, il réclame la mise en place d’une commission parlementaire sur le sujet.

« La régionalisation des services d’incendie est essentielle au Québec. Le gouvernement doit encourager et accélérer la collaboration entre les municipalités régionales de comté (MRC). Ce processus favorisera non seulement la formation continue et le développement de nouvelles compétences, mais également le maintien des compétences spécialisées nécessaires pour les interventions d’urgence. Malheureusement, ces compétences sont trop souvent sans suivi annuel dans de nombreux services d’incendie », d’expliquer Stéphane Chartrand, président du secteur Incendie–SPQ du SCFP-Québec.

« Le regroupement des services d’incendie est depuis trop longtemps sur la planche à dessin au Québec, mais concrètement, peu d’initiatives aboutissent. Ceux qui l’ont réalisé ont ensuite de belles histoires à raconter concernant les interventions d’urgence, le service à la population et, surtout, la diminution des coûts d’administration. Les guerres de clocher doivent prendre fin », d’ajouter Hugo Tessier, vice-président du secteur Incendie–SPQ du SCFP-Québec.

Le SPQ-SCFP constate un déséquilibre flagrant entre les quelque 620 services d’incendie et les quelque 30 corps de police présents dans la province. « Il y a trop de directions d’incendie au Québec et pas assez de pompiers. La pénurie criante de pompiers en région est alarmante et s’aggrave constamment depuis 2020 », de conclure Stéphane Chartrand.