La pandémie de COVID-19 a fait ressortir des problèmes de longue date au sein du système d’éducation postsecondaire du Canada, mais elle offre aussi l’occasion de réinventer celui-ci en mettant l’accent sur la qualité et l’accessibilité. C’est pourquoi le SCFP lance la campagne L’éducation pour toutes et tous en collaboration avec ses partenaires d’une coalition de syndicats et d’organisations étudiantes représentant plus d’un million de personnes.

« Les 75 000 travailleurs de l’enseignement postsecondaire membres du SCFP savent que chaque emploi sur le campus est essentiel à l’offre d’une éducation de la plus haute qualité, des professeurs aux services alimentaires, en passant par le personnel de bureau et les techniciens d’immeubles », souligne le président national du SCFP, Mark Hancock. « Nous avons constaté l’impact de la privatisation et des coupures sur la qualité de l’éducation et la santé-sécurité des étudiants comme des travailleurs. C’est pourquoi nous sommes fiers d’appuyer une vision qui valorise une éducation postsecondaire de haute qualité financée par l’État. »

Aujourd’hui, la campagne L’éducation pour toutes et tous publie un rapport exhaustif sur les nombreux défis du secteur :

  • Le financement public représente désormais moins de la moitié du budget des universités. Sa part du budget des collèges diminue aussi.
  • À mesure que le financement public a diminué, les frais de scolarité ont grimpé en flèche, tout comme la dette étudiante.
  • Les universités et les collèges se tournent de plus en plus vers les postes contractuels précaires, la privatisation et la sous-traitance.
  • Ces travailleurs ont généralement un salaire plus bas, peu d’avantages sociaux, pas de congés de maladie payés et pas de pension.
  • Les étudiants et les travailleurs autochtones, noirs, racisés, femmes, LGBTQ, non conforme au genre ou ayant un handicap sont plus susceptibles d’être exclus du système ou d’être marginalisés au sein de celui-ci.

La campagne L’éducation pour toutes et tous demande aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux de collaborer dans l’élaboration d’un plan national pour l’éducation qui sera financé par l’État, accessible et de grande qualité. Le rapport présente les recommandations suivantes :

  • Augmenter le financement du fédéral pour l’enseignement postsecondaire d’au moins trois milliards de dollars et veiller à ce qu’il suive l’inflation et la croissance des inscriptions.
  • Éliminer les taux d’intérêt sur le remboursement des prêts étudiants. Réduire et éventuellement éliminer les frais de scolarité.
  • Limiter le recours aux contrats précaires, à la sous-traitance et à la privatisation dans le secteur.
  • Investir dans l’éducation autochtone.

La campagne L’éducation pour toutes et tous est un projet commun du SCFP, de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université, de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, de l’Alliance de la fonction publique du Canada et du Syndicat national des employés généraux de la fonction publique. Son rapport se trouve au www.educpourtous.ca.