Cette semaine, des travailleuses et travailleurs en soutien à l’éducation dans huit divisions scolaires se sont réunis à l’Assemblée législative de la Saskatchewan pour une journée d’action. Ils exigeaient un meilleur financement de l’éducation.

« Plus tôt cette année, le gouvernement a présenté son budget “Back on Track” », a rappelé Rob Westfield, président du Comité directeur des travailleuses et travailleurs de l’éducation au SCFP-Saskatchewan. « C’est un budget désastreux, une charge flagrante contre l’éducation publique. Il est loin de couvrir les frais de fonctionnement de base que les conseils scolaires doivent budgétiser. Et qui en paiera le prix ? Les élèves, encore une fois. »

Karla Sastaunik, aide-éducatrice à la division scolaire Good Spirit, était l’une des 50 membres présentes à la manifestation.

« Le gouvernement prétend qu’il a amélioré et augmenté le financement des divisions scolaires, mais ce n’est que de la poudre aux yeux, a-t-elle dit. Ma division a reçu une augmentation de 0,83 pour cent, malgré la hausse du coût du carburant, les augmentations de salaire négociées et l’inflation galopante. C’était une situation intenable… et elle n’a pas tenu. Je fais ce travail depuis 35 ans. Au fil des ans, mon emploi du temps est passé d’heures par semaine à consacrer aux élèves d’une classe donnée à parfois seulement quelques minutes par semaine pour essayer d’atteindre les mêmes objectifs. »

De nombreuses divisions scolaires ont déjà annoncé des compressions, dont la division Chinook qui a mis à pied vingt enseignantes et enseignants et diminué les heures des aides-éducatrices et aides-éducateurs.

« Le dernier budget provincial est insuffisant, encore une fois, ce qui fait qu’on a réduit mes heures », a raconté Tena Schneider, aide-éducatrice à Fox Valley. « Ma journée de travail sera raccourcie de 30 minutes, soit deux heures et demie chaque semaine, pour un total de dix heures par mois. Je vais perdre 232,21 $ par mois. Certains trouveront peut-être que c’est peu, mais pour une mère monoparentale, c’est le paiement de la voiture, c’est la facture d’épicerie, c’est une réduction de salaire de 8,3 pour cent. Je vais m’en ressentir personnellement, c’est certain, mais les élèves aussi. Ma journée de travail est conçue autour des élèves avec qui je travaille. Leur journée d’école va-t-elle également se terminer 30 minutes plus tôt ? Vont-ils pouvoir magiquement se passer de leur aide-éducatrice une demi-heure par jour ? »

Le Comité directeur des travailleuses et travailleurs de l’éducation continuera de plaider en faveur d’un financement adéquat du secteur de l’éducation.

« Les travailleuses et travailleurs de soutien à l’éducation membres du SCFP veillent à ce que les élèves se rendent à l’école, a expliqué Rob Westfield. Nous nous occupons de l’immeuble. Nous gérons et soutenons des programmes. Nous aidons à garantir une éducation de qualité pour chaque élève de la Saskatchewan. Nous nous présentons au travail tous les jours pour les élèves. Si nous sommes ici aujourd’hui, c’est pour demander au gouvernement de la Saskatchewan de faire de même. »