Les cols bleus travaillant dans les arénas de la Ville de Laval déclencheront une grève d’une durée de trois jours, soit les 15, 16 et 17 décembre 2023. Cet autre arrêt de travail est une conséquence directe du climat de travail démobilisant qui règne dans plusieurs secteurs de la Ville.

En effet, le 7 novembre dernier, une grève générale de 24 heures s’est tenue afin de dénoncer le mépris et le manque de transparence des représentant(e)s du Service des relations de travail à la table de négociation, agissements que le syndicat qualifie dignes d’une autre époque.

« La Ville de Laval peut bien avoir un maire jeune, Stéphane Boyer, une partie de son administration est encore ancrée dans des manières de gérer qui relèvent d’un autre siècle. La gestion coercitive du personnel favorise les punitions plutôt que les discussions. Ceci entraîne un nombre considérable de griefs à plaider en arbitrage. Une part du coût de ces arbitrages est assumée par les contribuables de Laval », a affirmé Louis-Pierre Plourde, président du Syndicat des cols bleus de Laval (SCFP 4545).

La partie syndicale déplore également le peu d’importance accordée par la Ville au bien-être de ses salarié(e)s cols bleus. De fait, celle-ci a unilatéralement modifié l’approche du programme de délégué(e)s sociaux(ales) mis en place il y a plus de 25 ans et qui avait soutenu beaucoup de travailleurs et travailleuses dans des moments difficiles de leur vie.

L’employeur a aussi remplacé le programme d’aide aux employé(e)s (PAE), lequel avait fait ses preuves au fil des ans, par une structure ne répondant pas à leurs attentes et ceci a été réalisé sans la présence de représentant(e) des cols bleus aux séances du comité de coordination du programme d’aide.

« J’aimerais rappeler au maire Boyer que nous sommes au 21e siècle, en pleine période de rareté de main-d’œuvre. Les hautes directions des autres Villes tentent de trouver des approches de plus en plus humaines dans la gestion de leur personnel. À Laval, il est temps que l’on entre dans la modernité dans les relations de travail », déclare
Martin Boyer, vice-président du Syndicat des cols bleus de Laval (SCFP 4545).

L’enjeu du climat de travail est donc primordial dans cette négociation. Depuis des années, un changement de culture dans le Service des relations de travail est réclamé. Il semble que cette fois-ci, le ras-le-bol est généralisé parmi ces employé(e)s.

« C’est pour ces raisons que le comité exécutif a pris la décision de déclencher cette grève dans tous les arénas de la Ville de Laval. L’avis de grève a été envoyé au Tribunal administratif du travail, le lundi 4 décembre », conclut Marc-André Patenaude, secrétaire-trésorier du Syndicat des cols bleus de Laval (SCFP 4545)

Il est à noter que les 850 cols bleus de la Ville de Laval sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2021. Le 26 avril 2023, les syndiqué(e)s ont voté à 96 % en faveur d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève.