En tant que gardienne de la santé publique en cette période de pandémie, Lauren Garayt, qui est membre du SCFP 4816, a une métaphore parfaite pour résumer son rôle au sein de son équipe : elle « garde les buts » pour empêcher la COVID-19 de « marquer » dans son lieu de travail.

Premier point de contact des patients à la clinique où elle travaille, Lauren est littéralement en première ligne du système de santé. Réceptionniste pour Burnaby Public Health, son rôle l’amène à trier les patients et à déterminer où ils doivent attendre et combien peuvent se trouver dans une salle en même temps. Comme une gardienne de but qui arrête les rondelles de tous les angles, elle a appris depuis le début de la pandémie à repousser les risques potentiels pour les patients, le personnel médical et le grand public.

« Au départ, quand nous ne portions pas de masques, des patients — notamment des personnes qui venaient de rentrer d’un voyage à l’étranger — arrivaient et ils ne savaient pas où aller pour le dépistage de la COVID-19, se rappelle-t-elle. Certaines de ces personnes toussaient, faisaient de la fièvre et étaient malades. »

Avant que la réalité de la pandémie ne s’installe, l’idée que le personnel porte un équipement de protection complet pouvait sembler effrayante. Mais à mesure que la société s’est conscientisée, le personnel et le public sont devenus plus à l’aise — et plus rassurés — de voir les professionnels utiliser des masques, des gants et des sarraus. Elle note aussi des changements dans sa clinique, comme l’utilisation de lignes de ruban adhésif pour maintenir une distance physique entre les patients et le comptoir, et la limitation du nombre de chaises dans l’aire de réception pour que les patients soient séparés. Les parents peuvent encore amener leurs bébés pour des contrôles de poids, mais de nouveaux protocoles ont été mis en place pour assurer une désinfection supplémentaire.

« Je ne dois pas seulement protéger les gens dans la salle d’attente, mais aussi le public et notre personnel, dont nos infirmières », dit-elle, en ajoutant que ses « compétences parentales » l’ont aidé à donner des orientations fermes en vue de réduire le nombre de personnes se présentant à la clinique.

« Si quelqu’un tousse ou a des symptômes, on lui demande de porter un masque et de se désinfecter les mains, puis on l’envoie dans une salle séparée pour être examiné par une infirmière. Ça apaise les autres personnes dans la salle d’attente de voir que ces précautions sont prises. »

Lauren se rappelle que sa clinique se préparait à un possible déluge d’infections au début de la pandémie et elle est soulagée que la situation ne soit pas pire.

« C’était comme se préparer pour une bataille. On sentait que ça s’en venait, mais heureusement, c’est mieux que prévu, confie-t-elle. Mais mieux vaut se préparer à toute éventualité et tout mettre en place. Lorsqu’on voit ce qui se passe aux États-Unis, on comprend qu’il vaut mieux prendre trop de mesures que pas assez. »

Au cours de ses 25 ans de carrière dans le domaine de la santé — notamment comme assistante dans un laboratoire de phlébotomie, comme réceptionniste dans des cliniques de vaccination et d’apnée du sommeil, et comme bénévole dans un hôpital du sud de l’Inde — Lauren a tout vu. Mais la pandémie de COVID‑19 lui a permis de mieux apprécier la collaboration au sein du système de santé.