Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et son Conseil provincial du secteur des communications (CPSC) demandent que les termes de l’entente conclue par la ministre Mélanie Joly avec Netflix soient rendus publics.
Le SCFP est un des membres fondateurs de la Coalition pour la culture et les médias qui a formulé la même requête, ce matin, lors d’une conférence de presse à Montréal.
« Il est inacceptable que le gouvernement canadien ait négocié derrière des portes closes une entente de gré à gré qui favorise une multinationale du Web par rapport à ses concurrents québécois et canadiens », affirme Denis Bolduc, président du SCFP-Québec.
Netflix utilise des stratégies d’évitement fiscal qui font en sorte qu’elle n’a pas à percevoir les taxes de vente sur ses services. En concluant une entente avec cette entreprise, le gouvernement canadien avalise cette façon de faire et déséquilibre davantage l’écosystème médiatique canadien déjà affecté du fait que les diffuseurs par contournement étrangers ne sont pas réglementés.
« La situation est préoccupante. Au lieu de soutenir les entreprises de l’industrie qui embauchent nos membres, nous avons plutôt l’impression que le gouvernement fait du lobbying pour Netflix. Ce que nous demandons n’est pas sorcier. Il s’agit simplement de rétablir l’équité en appliquant les taxes existantes aux géants du Web », d’ajouter Réjean Beaudet, président provincial du Syndicat des employé(e)s de TVA, SCFP 687 et secrétaire-archiviste du Conseil provincial du secteur des communications (CPSC) du SCFP.