Le démantèlement de la Région de Peel approche à grands pas. Travailleuses et travailleurs craignent qu’on ne protège pas leur emploi et leurs services. C’est pourquoi ils et elles ont demandé au conseil régional de se joindre à leurs revendications, lors d’une série de témoignages de membres du SCFP 966 présentés aujourd’hui.
« Je ne sais toujours pas ce qui m’attend », a dit Michelle Eagle, travailleuse de la santé publique et membre du SCFP 966, dans son intervention. « Vais-je avoir un emploi ? Quel sera l’impact de tout ça sur ma famille et celle de mes amis, de mes collègues ? Devrions-nous reporter nos projets ? »
Selon le syndicat, le projet de démantèlement de la Région de Peel (qui se compose de Mississauga, Brampton et Caledon) en 2025 inclut bien peu de détails concernant les répercussions sur les emplois et les services rendus par le personnel municipal. Il souligne que certains services sont partagés au sein de la région et qu’on ne sait pas pas grand-chose de leur gestion après la dissolution. Il prévient qu’outre le risque de perte d’emplois et de services, on peut craindre la privatisation d’une partie des emplois.
« À l’heure actuelle, l’établissement de soins de longue durée pour lequel je travaille est public », a dit Manpreet Gill, thérapeute d’activation et membre du SCFP 966. « Mais avec le démantèlement, je crains qu’on privatise les soins de longue durée, ce qui aurait un impact sur nos conditions de travail, mais aussi sur la qualité des soins dont dépendent les personnes âgées. »
Les témoignages ont souligné le manque de transparence du processus. « On ne sait pas du tout ce qui s’en vient », a déclaré Pauline Gordon, conductrice chez TransHelp et membre du SCFP 966. « On sait que Peel sera démantelée en 2025, mais qu’est-ce que ça signifie pour nos emplois ? Aucune idée. »
Malgré les difficultés, le syndicat espère que la poursuite de la syndicalisation permettra de protéger les emplois et les services de qualité.
« Je suis peut-être la seule à représenter mon unité ici, mais je peux vous dire que je ne suis pas seule », a dit Michelle Oldham, agente aux paiements et aux recettes au Service des ressources humaines et membre du SCFP 966. « On demande tous et toutes au conseil de la Région de Peel de nous aider à protéger nos emplois et les services dont dépend la population, ainsi qu’à obtenir plus de transparence de la part de la commission de transition. Nous le méritons, en tant que travailleurs, travailleuses et, pour certains, en tant que citoyens et citoyennes. »